51.598 migrants ont été accueillis par l’Ong espagnole Accem entre janvier et novembre 2024, sur un total de 90.190 étrangers, en majorité originaires du Sénégal et du Mali. Dans ce chiffre, nos compatriotes font 11.594.
L’organisation apporte son aide aux migrants de l'accueil à l'accompagnement qui comprend une assistance sociale pour faciliter leur intégration dans le pays, des conseils juridiques pour régulariser leur situation et un soutien psychologique pour faire face, entre autres, aux traumatismes dérivés de leur expérience migratoire.
Accem a indiqué à l'occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée avant-hier mercredi 18 décembre que les principaux pays d'origine des migrants qu'ils ont assistés sont le Sénégal (11.594), le Mali (11.165), le Maroc (5826). ), la Colombie (3045) et la Guinée Conakry (2579).
Pour l’Accem, la protection des personnes et des droits de l’homme est au centre du débat public et guide l’action politique en matière de migration. "Dans un contexte européen de plus en plus inquiétant, où des initiatives, inconcevables il y a quelques années, se normalisent, comme la création de centres de détention pour migrants dans des pays tiers hors de l'UE, ou la porte est ouverte à la remise en question des droits. En matière de non-refoulement, envisagé dans la figure de la protection internationale, l'Espagne doit prendre des mesures qui se démarquent des politiques européennes basées sur l'externalisation et le contrôle des frontières", explique l’organisation .
3000 personnes ont perdu la vie…
Depuis 2014, l'agence des migrations des Nations-Unies révèle avoir recensé environ 36.000 décès aux frontières maritimes de l'Union européenne (UE). "Accem refuse de naturaliser cette atroce réalité qui existe aux frontières espagnoles et européennes en raison du manque de voies de migration légales, sûres et réelles", a souligné l'Ong.
Et rien que pour cette année, plus de 3000 personnes sont mortes, selon les données de l'Organisation internationale pour les migrations (Oim), en tentant d'atteindre les côtes européennes à travers la Méditerranée et l'Atlantique.
L'entité a exigé que les droits de l'enfant soient placés au centre «au niveau social, politique et médiatique» et que l'assistance sociale soit adressée aux mineurs migrants non accompagnés, en situation de vulnérabilité particulière.
Khadidjatou D. GAYE