Kh. S. a mis fin aux jours de son nouveau-né de sexe masculin, âgé de quatre jours. Elle a tué par strangulation le nourrisson parce que son entraîneur de karaté, qu’elle accuse d’être l’auteur de sa grossesse, a refusé la paternité.
Une rocambolesque affaire d’infanticide secoue le quartier Pikine Tally Boumack, en banlieue dakaroise, et déchaîne les passions au sein de la population locale.
Lundi 7 octobre dernier, la police de Pikine apprend la mort suspecte d’un nouveau-né de sexe masculin, dont le corps a été déposé durant la journée du vendredi 4 octobre au niveau de la morgue de l’hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff, ex Cto. Ainsi, les agents de terrain montent au front et se rendent toutes affaires cessantes dans ladite morgue pour constater de visu les faits.
Comment le drame a été éventé, des traces de blessures au cou du bébé
Après examen visuel du corps sans vie du bébé de quatre jours, les policiers hurlent de stupeur lorsqu’ils remarquent des traces de blessures visibles autour du cou de l’enfant. Aussitôt, ils soupçonnent un meurtre par strangulation et ouvrent une enquête préliminaire dans le but de déterminer les circonstances de l’horreur. Ils interpellent séance tenante la mère du défunt nouveau-né, nommée Kh. S, et le conduisent dans les locaux du commissariat pour les besoins d’un interrogatoire.
La mère du défunt nouveau-né joue un drôle de numéro devant les flics
Face aux enquêteurs, la demoiselle se braque, clame urbi orbi son innocence dans la mort suspecte ou supposée violente de son bébé, et se met dans tous ses états. Elle balaie toute implication de près ou de loin dans le drame et affirme avoir été alertée par sa mère sur les traces de blessures apparentes autour du cou de son nouveau-né. Et ceci, lorsque sa mère lavait son bébé la veille de son décès. Elle disjoncte, laisse éclater son indignation et pleure toutes les larmes de son corps. Mais cela ne fut que de la poudre de perlimpinpin.
L’autopsie établit un décès par strangulation mécanique et enfonce la fille
Ainsi, les flics adressent une réquisition à médecin au légiste de l’hôpital, qui passe le corps sans vie du nourrisson au laser et conclut dans son rapport d’autopsie à « un décès par strangulation mécanique ». Suffisant pour que les enquêteurs interpellent illico-presto la mère du défunt nouveau-né et la placent en garde à vue. Ils visent alors le délit d’infanticide et avisent le parquet du tribunal de grande instance de Pikine.
Elle craque et avoue avoir étranglé à mort son enfant avec un morceau de tissu
Soumise à un deuxième interrogatoire serré, la suspecte brise la glace et avoue son forfait. Elle fond en larmes à nouveau et déclare avoir tué son nouveau-né par strangulation. « Je l’ai étranglé à mort à l’aide d’un morceau de tissu. Après mon forfait, j’ai aussitôt jeté ledit morceau de tissu. J’ai agi de la sorte dans la soirée du vendredi 4 octobre dernier ». Poursuivant, la demoiselle dit avoir reposé en douce le cadavre de son enfant dans le lit et s’être livrée à un drôle de numéro dans la maison.
Elle tente de mener en bateau sa mère avec une histoire à dormir debout
La demoiselle pousse soudain des cris de détresse à tout rompre et appelle sa mère au secours. Elle sanglote sans cesse, se jette au sol et se roule dans la poussière, hurlant que son nouveau-né ne bouge plus. Intriguée, la maman de la fille accourt, prend le bébé dans ses bras et fait le même constat d’inertie. Elle le secoue et tente de le réanimer ignorant que sa fille nommée Kh. S. vient de tuer son nouveau-né par strangulation et tente de masquer son horrible acte sous un malaise. Ensemble, elles sautent dans un véhicule avec le bébé et filent droit au centre hospitalier Roi Baudouin de Guédiawaye.
Les aveux glaçants de la mise en cause sur Pv et le mobile de l’infanticide
Après examen du nouveau-né, le médecin constate le décès et demande à la fille et à sa mère d’aller déposer le corps sans vie à la morgue de l’hôpital Idrissa Pouye. Ce qui sera fait. La fille Kh. S. confirme sur toute la ligne le déroulé de son ignominie et déclare avoir abrégé la vie de son nouveau-né à cause de l’attitude du nommé P. M. S, qui est son entraîneur en karaté, mais surtout son petit-ami. « Il (l’entraîneur en karaté) a réfuté la paternité de ma grossesse. Et pourtant c’est bien qui m’a engrossée. On était des amants. Vu qu’il m’a laissée tomber, j’ai tué par strangulation mon enfant pour m’en débarrasser ceci, après quatre jours de sa naissance », indique la fille.
Elle charge son « amant » et entraîneur en karaté qui dégage en touche
Interrogée à son tour, P. M. S, entraîneur en karaté, a battu en brèche les accusations de la mise en cause et affirme n’être pas l’auteur de la grossesse de celle-ci. Le karatéka indique n’avoir eu aucune relation amoureuse ou sentimentale avec la demoiselle. Au terme de sa garde à vue, Kh. S. a été présentée, hier, devant le parquet du palais de justice de Pikine. Elle est poursuivie pour infanticide par strangulation.
Vieux Père NDIAYE