A fin septembre 2024, les ressources globales (hors dons en capital) estimées provisoirement à 2780,5 milliards, se sont confortées de 6,6% en glissement annuel, dont 2642,9 milliards représentent les recettes fiscales. Quant aux dépenses publiques (hors dépenses d’investissement financées sur ressources extérieures), elles ont enregistré une hausse de 3,0% pour se situer à 3390,5 milliards.
Il ressort du point mensuel de conjoncture de novembre que la gestion budgétaire a été caractérisée à fin septembre par une progression modérée des ressources mobilisées, associée à une exécution prudente des dépenses. En effet, les ressources globales (hors dons en capital) sont estimées à 2780,5 milliards et sont composées de 2642,9 milliards de recettes fiscales et de 137,6 milliards au titre des recettes non fiscales. Il n'a pas encore été mobilisé de dons budgétaires à fin septembre 2024.
Hausse des recettes fiscales
La progression des ressources est expliquée par la hausse des recettes fiscales (+8,3%). Ces dernières se sont confortées de 202,3 milliards, notamment, sous l'impulsion des recouvrements de l'impôt sur les sociétés, l'impôt sur le revenu, l'IRVM/IRCM, la TVA intérieure hors pétrole et le FSIPP qui se sont consolidées, respectivement, de 46,1 milliards, 32,2 milliards, 27,3 milliards, 20,3 milliards et 31,9 milliards pour se situer, respectivement, à 380,4 milliards, 505,9 milliards, 82,7 milliards, 299,5 milliards et 72,6 milliards.
Baisse de 131 milliards de la TVA intérieure pétrole
Ce dynamisme est renforcé par les recouvrements au cordon douanier. En effet, la TVA à l'import et les droits de porte mobilisés ont progressé respectivement de 31,4 milliards et 21,8 milliards pour ressortir, respectivement, à 481,1 milliards et 280,9 milliards. En revanche, des baisses ont été enregistrées dans les recouvrements de la TVA intérieure pétrole et des droits d'enregistrement qui se sont repliés, respectivement, de 13,1 milliards et 3,6 milliards pour s'établir respectivement à 15,8 milliards et 52,1 milliards.
Hausse des dépenses publiques
Concernant les dépenses publiques (hors celles financées sur ressources extérieures), elles ont été exécutées à hauteur de 3390,5 milliards à fin septembre 2024 contre un montant de 3291,9 milliards un an auparavant, soit une hausse de 3,0%. Cette orientation traduit les évolutions contrastées entre le repli des « autres dépenses courantes » et des dépenses d'investissement sur ressources internes, d'une part, et la hausse des charges de salaires et d'intérêts sur la dette, d'autre part.
Les intérêts sur la dette en hausse de 567,8 milliards à fin septembre
En effet, les dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien, transferts) et les investissements financés sur ressources internes se sont inscrites en baisse respectivement de 10,1% (-134,3 milliards) et 39,7% (-39,7 milliards) avec des exécutions évaluées respectivement à 1192,8 milliards et 566,8 milliards. En revanche, la masse salariale et les intérêts sur la dette publique ont augmenté respectivement de 11,8% et 39,5% pour ressortir à 1063,1 milliards et 567,8 milliards.
M. CISS