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FERMETURE DES CLASSES A CAUSE DU COVID-19: l'année dernière, le redoublement des élèves sénégalais a presque doublé



FERMETURE DES CLASSES A CAUSE DU COVID-19: l'année dernière, le redoublement des élèves sénégalais a presque doublé
 
 
 
Le Sénégal a été l'un des premiers pays africains à enregistrer un cas de Covid-19, le 2 mars 2020. Le pays compte désormais 68.348 cas déclarés positifs dont 51.566 guéris pour 1526 décès et 15.255 malades encore sous traitement. Pour contenir l'épidémie, le gouvernement avait décidé, entre autres réponses, de fermer toutes les écoles à partir du 16 mars 2020. Les écoles n'ont rouvert pour les élèves des classes d'examen (6e, 3e et T) qu'à la fin juin et, à la suite des vacances d'été, pour tous les étudiants en novembre 2020. Ainsi, la plupart des élèves sénégalais ont été déscolarisés pendant environ huit mois. Selon une nouvelle étude de «Center for global developement», si la plupart des élèves sénégalais sont de retour à l'école, le redoublement a presque doublé.
 
 
 
Au Sénégal, le redoublement des élèves sénégalais a presque doublé.  En cause : la fermeture des écoles pour motif de Covid-19. C’est ce que révèle une nouvelle étude du groupe de réflexion basé à Washington et à Londres et qui travaille sur le développement international, «Center for global developement».
 
 
 
La plupart des enfants sont de retour à l'école
 
 
 
Ayant été déscolarisés pendant des mois, il y avait un risque que les élèves sénégalais ne retournent pas tous à l'école à la réouverture. Mais les résultats de l’enquête montrent que la plupart des élèves se sont réinscrits et que le taux d'abandon n'a pas augmenté au Sénégal par rapport à l'année précédente, pré-pandémie (1,6% des élèves ont abandonné après la fermeture de l'école contre 1,9% à la fin de l'année scolaire 2018-19).
 
 
 
Le redoublement a presque doublé
 
 
 
Bien que le taux d'abandon soit resté stable, le taux de redoublement a augmenté de manière significative au Sénégal. «Le taux de redoublement élevé est préoccupant, d'abord parce qu'il se traduit par un manque d'apprentissage, et ensuite parce qu'il augmentera la tranche d'âge des élèves de la cohorte suivante», note le document. Et d’ajouter qu'une plus grande dispersion des âges dans la classe pourrait être préjudiciable à l'apprentissage, en particulier dans les salles de classe où l’apprentissage est déjà faible.
A la rentrée 2019-20, 6,3% des élèves sénégalais âgés de 6 à 18 ans redoublaient leur classe, mais le taux de redoublement est passé à 11,4% à la rentrée 2020-2021. Cela représente une augmentation de 81% de la proportion d’élèves qui doivent redoubler. «Cette augmentation du redoublement est particulièrement élevée à la fin du primaire (5e et 6e années) et à la fin du premier cycle du secondaire (9e et 10e années)», insiste l’enquête, estimant que les taux de redoublement plus élevés à la fin du primaire et du moyen secondaire ne semblent pas être dus à un taux de réussite plus faible aux examens.
En effet, note encore le document, les taux de réussite aux examens de fin de primaire et de premier cycle du secondaire sont restés stables (85% en 2019 contre 85,9% en 2020 pour l'examen de fin de primaire et 82,3% en 2019 contre 83,4% en 2020 pour l'examen de fin de secondaire). «La réussite de l'examen de fin d'études n'est pas la seule condition pour passer au niveau supérieur ; les élèves doivent également avoir des notes suffisamment bonnes pour passer au premier ou au deuxième cycle du secondaire. Les mois de fermeture de l'école semblent avoir empêché de nombreux élèves de passer au niveau universitaire suivant malgré leur réussite à l'examen», précisent les enquêteurs.
Toujours selon l’enquête du «Center for global developement», cette augmentation des redoublements a été similaire pour les filles et les garçons, les élèves des zones urbaines et rurales et les élèves vivant dans des ménages riches et pauvres. «Alors que l'écart ne s'est pas creusé après les fermetures, les élèves les plus pauvres sont encore beaucoup plus susceptibles de redoubler, ce qui augmente les coûts d'éducation pour les familles et peut entraîner des abandons», lit-on sur le document. Qui assure que «dans les écoles privées, le nombre de redoublants a à peine augmenté au début de l'année scolaire 2020-21, suggérant que les écoles privées gèrent mieux l'impact de la fermeture des écoles sur la réussite des élèves».
 
 
 
Le soutien scolaire et l'enseignement privé pour les ménages les plus riches
 
 
 
Les parents sont inquiets des résultats scolaires de leurs enfants cette année. Dans l’enquête, 44% des parents ont déclaré que les résultats scolaires de leurs enfants sont pires que d'habitude, tandis que seulement 25% disent qu'ils sont meilleurs. Cette crainte a entraîné une augmentation du soutien scolaire parmi les familles qui peuvent se le permettre, ce qui se traduit par une augmentation de la proportion d'enfants bénéficiant d'un soutien scolaire de 12,4% en 2018-19 à 13,7% en 2020-2021. Mais, assure l’enquête, cette augmentation s'est concentrée parmi les ménages les plus riches, les ménages n'appartenant pas aux 20% les plus riches étant incapables d'augmenter leur niveau de soutien privé pour l'éducation de leurs enfants. «De même, nous avons constaté qu'il y a eu une augmentation du nombre de familles envoyant leurs enfants dans une école privée en 2020-2021 par rapport aux deux dernières années scolaires. Il est passé de 13,9% à 15,3% au niveau primaire et de 10,7% à 13,9% au niveau secondaire. Ceci reflète probablement le souci des familles pour l'éducation de leurs enfants exprimé dans notre enquête», croit savoir l’enquête.
Toutefois, les ménages les plus pauvres sont encore exclus de l'enseignement privé et très peu d'entre eux ont les moyens de se le permettre. Ce qui, selon le document, suggère que la crise du Covid-19 a peut-être accru les inégalités en matière d'éducation au Sénégal en augmentant l'écart entre les enfants les plus riches et les plus pauvres dans l'accès à l'enseignement privé ou au soutien scolaire.
 
 
 
 
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
 
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