
Au premier trimestre 2025, le nombre d’employés salariés dans le secteur moderne hors administration publique est évalué à 341.699 contre 338.125 un an plus tôt, soit une augmentation de 1,1%. De même, les rémunérations globales s’accroissent de 2,0% sur la même période, passant de 378,5 milliards à 386,2 milliards. En revanche, les heures hebdomadaires moyennes travaillées par employé sont restées constantes sur la période.
Il ressort de l’Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail rendue public par l’Ansd que le nombre d’employés dans le secteur moderne, hors administration publique, se relève de 1,1% au premier trimestre 2025, comparativement à celui de la période correspondante de l’année précédente. En effet, le nombre d’employés salariés est passé de 338 125 au premier trimestre 2024 à 341 699 au premier trimestre 2025, soit une progression de 3574 employés. Cette évolution est consécutive à la progression des effectifs dans tous les secteurs hormis les services. L’accroissement du nombre d’employés dans le secteur de l’industrie (+5,5%) est lié à celui des effectifs dans les activités extractives (+12,6%), de fabrication (+5,5%) et de production et distribution de gaz et d’électricité (+0,2%) dans une moindre mesure. Toutefois, il est noté une stabilité du nombre d’employés dans le sous-secteur des activités de production et distribution d’eau. Le repli des effectifs dans les services (-3,3%) est imputable à la diminution du nombre d’employés dans tous ses sous-secteurs hormis celui des activités d’hébergement et de restauration (+9,8%) et des activités pour la santé humaine et l’action sociale (+3,3%).
76,7% des employés du secteur moderne sont des permanents et 74,4% des permanents sont des hommes
La répartition du nombre d’employés dans le secteur moderne hors administration publique, selon le statut dans l’emploi, révèle une prédominance des permanents au premier trimestre 2025. En effet, 76,7% des employés du secteur moderne sont des permanents. Par ailleurs, suivant le type d’activité, il est noté une prédominance de l’emploi permanent dans la quasi-totalité des branches d’activités. Toutefois, il convient de noter un recours assez important à des saisonniers dans les sous-secteurs des services de soutien et de bureau (43,2%), des industries extractives (41,2%), de l’enseignement (38,2%) et de la construction (32,9%). Suivant la catégorie socioprofessionnelle, la répartition du nombre d’employés permanents, dans le secteur moderne hors administration publique, laisse apparaitre une prédominance des ouvriers (48,5%). Ils sont suivis des techniciens, agents de maitrise et ouvriers qualifiés qui représentent 37,4% des permanents. Les techniciens supérieurs et cadres moyens ainsi que les cadres supérieurs sont les moins représentés avec des proportions respectives de 6,8% et de 7,3%. Suivant le secteur d’activités, l’analyse montre également une prépondérance des ouvriers dans tous les sous-secteurs de l’industrie hormis ceux de « l’électricité et gaz » et de « l’eau, assainissement et traitement des déchets et dépollution», où il est noté une prédominance des techniciens, agents de maîtrise et ouvriers qualifiés avec des proportions respectives de 61,8% et 48,2%.
Prédominance des ouvriers dans la répartition des employés permanents
Par ailleurs, au titre du trimestre sous revue, 67,8% des effectifs permanents dans la construction sont des ouvriers. De même, dans le secteur du commerce, 46,6% des permanents sont de cette catégorie socioprofessionnelle. Dans les services, il est noté une certaine hétérogénéité dans la distribution de l’effectif des employés suivant le sous-secteur. L’effectif des ouvriers est plus important dans les services de soutien et de bureau (77,9%), les activités immobilières (57,9%), artistiques, sportives et récréatives (55,1%), les services d’hébergement et de restauration (53,2%), les activités pour la santé humaine et l’action sociale (46,5%) et de l’enseignement (44,1%) ainsi que les activités spécialisées, scientifiques et techniques (34,4%), tandis que les techniciens, agents de maîtrise et ouvriers qualifiés sont les plus représentés dans les activités financières et d’assurance (62,8%), le transport et l’entreposage (41,3%). Dans le sous-secteur de l’information et de la communication, ce sont les cadres supérieurs (41,5%) qui ont été plus nombreux au premier trimestre 2025.
Recours assez important de femmes dans les services, la santé, l’enseignement, les activités financières …
L’analyse de la répartition du nombre d’employés permanents dans le secteur moderne hors administration publique selon le sexe révèle une prédominance des hommes qui constituent 74,4% des permanents au premier trimestre 2025. De même, suivant le type d’activité, il est noté une prédominance des hommes dans l’effectif permanent de la totalité des branches d’activités. Il convient tout de même de signaler un recours, assez important, aux femmes dans le secteur des services (38,2%), en particulier dans les sous-secteurs des activités pour la santé humaine et l'action sociale (48,1%), de l’enseignement (47,0%), des activités financières et d’assurance (45,1%) et des activités spécialisées, scientifiques et techniques (41,9%).
La masse salariale a évolué de 7,7 milliards en rythme annuel, 92,3% des salaires versés aux permanents
Au premier trimestre 2025, la masse salariale dans le secteur moderne s’établit à 386,2 milliards francs Cfa contre 378,5 milliards francs Cfa un an plus tôt, soit une hausse de 2,0% et de 7,7 milliards en valeur absolue. Cet accroissement fait suite à l’augmentation de la masse salariale dans les secteurs de la construction (+3,0%), de l’industrie (+4,3%) et du commerce (+3,8%), contrebalancé par la baisse des rémunérations notées dans les services (-0,2%). Dans l’industrie, la progression de la masse salariale est portée par celle des rémunérations dans tous ses sous-secteurs, en particulier celui des activités de fabrication (+5,6%) et de production et distribution d’électricité (+2,6%). En revanche, la diminution de la masse salariale dans les services est consécutive à sa baisse dans les sous-secteurs de l’enseignement (-14,2%), du transport et de l’entreposage (-4,5%) et des activités financières et d’assurance (-4,1%). Parallèlement à la distribution des effectifs, une grande partie (92,3%) des salaires versés au premier trimestre 2025 par le secteur moderne est destinée aux permanents. Par ailleurs, selon la branche d’activité, une distribution similaire est observée au premier trimestre 2025 pour la totalité des branches d’activités de l’industrie, de la construction, du commerce et des services. Toutefois, une part assez considérable des rémunérations dans l’enseignement (27,1%) et dans les activités de soutien et de bureau (24,3%) est versée au personnel non permanent.
Des disparités dans la répartition de la masse salariale
La répartition de la masse salariale des employés permanents suivant la catégorie socioprofessionnelle, au premier trimestre 2025, fait ressortir des disparités dans la distribution. En effet, 42,0% de la rémunération est versée à 14,1% des effectifs permanents. En particulier, les cadres supérieurs et les techniciens supérieurs qui représentent, respectivement, 7,3% et 6,8% des effectifs permanents ont perçu, dans cet ordre, 27,1% et 14,9% de la rémunération globale des permanents. En revanche, les ouvriers qui représentent 48,5% des effectifs permanents au premier trimestre 2024 ont reçu 22,4% de la masse salariale sur la même période. Quant aux techniciens et agents de maitrise (37,4% des effectifs), ils ont perçu 35,6% de la rémunération. Suivant le secteur d’activités, la répartition de la masse salariale des permanents entre les différentes catégories socioprofessionnelles varie d’une branche d’activités à une autre. Dans l’industrie, 40,3% de la masse salariale revient aux techniciens et agents de maitrise et 29,7% aux ouvriers. Les cadres supérieurs et les techniciens supérieurs ont perçu respectivement, 14,9% et 15,1% de la rémunération dans l’industrie. Dans le secteur de la construction, les ouvriers ont perçu 32,8% de la rémunération au moment où les cadres supérieurs et techniciens supérieurs ont, respectivement, reçu 25,7% et 16,1% de la masse salariale versée. Quant aux techniciens et agents de maitrise travaillant dans la construction, ils ont perçu 25,3% de la masse salariale versée au premier trimestre 2025 dans ce secteur d’activités. Dans le commerce, les cadres supérieurs ont perçu 34,7% de la rémunération du premier trimestre 2025. Les techniciens et agents de maitrise ont reçu 28,3% des rémunérations, tandis que les ouvriers et les techniciens supérieurs en ont reçu, respectivement, 22,1% et 14,9% des salaires. S’agissant des services, plus de deux tiers de la masse salariale du premier trimestre 2025 sont versés aux cadres supérieurs (33,9%) et techniciens et agents de maitrise (35,5%). Les techniciens supérieurs et ouvriers en ont reçu respectivement 14,5% et 16,1%.
73,6% des salaires versés aux permanents sont perçus par les hommes
Parallèlement à la distribution des effectifs, 73,6% des salaires versés aux permanents au premier trimestre 2025 sont perçus par les hommes. Selon le type d’activité, une distribution similaire est observée dans la totalité des branches d’activités. Par ailleurs, une part assez considérable des rémunérations des permanents dans les sous-secteurs de la santé et de l’action sociale (49,7%), des activités spécialisées, scientifiques et techniques (42,6%), de l’enseignement (42,1%), des activités financières et d’assurance (39,1%) et de l’activité immobilières (37,6%), est versée aux femmes. La durée moyenne hebdomadaire travaillée par employé dans le secteur moderne hors administration publique est estimée à 41,3 heures au premier trimestre 2025 contre 41,4 heures au trimestre correspondant de l’année précédente, soit une quasi-stabilité. Cette situation est imputable principalement à la diminution des heures moyennes hebdomadaires travaillées dans les services (-0,8%) et dans l’industrie (-0,5%) contrebalancée par une hausse dans le sous-secteur de la construction (+1,1%) et du commerce (+2,4%).
M. CISS