Au lendemain du décernement du mandat de dépôt à son coordonnateur adjoint, le F24, la plateforme de la société civile, a brocardé le procureur de la République. Mamadou Mbodji et ses camarades annoncent une campagne nationale de sensibilisation contre les micmacs du régime.
En point de presse hier, les collaborateurs de Aliou Sané envoyé en prison, portent son combat et dénoncent un certain nombre de comportements. Ils disent constater un acharnement contre le coordinateur du Mouvement Y’en a marre.
« Cet acte montre un énième abus, des procédures de bâillon pour contraindre les défenseurs des droits de l’homme à porter la lutte de la liberté. L’autre chose aussi, c’est une vendetta contre les acteurs de la société civile qui ont réussi à le contraindre à renoncer », a déclaré Abdou Khafor Kandji, membre de Y’en a marre et de la plateforme.
Le conférencier du jour d’ajouter qu’ils peuvent essayer, mais ce n’est pas ce qui va décourager ceux qui luttent pour un meilleur devenir des populations.
Toujours dans la dynamique de lutte contre la restriction des libertés et le bâillonnement d’opposants et de membres de la société civile, le F24 annonce une grande caravane de sensibilisation sur toute l’étendue du territoire national. «La campagne nationale de sensibilisation contre le non-respect des libertés va débuter cette semaine ; nous allons alerter sur le modus operandi du gouvernement qui veut instaurer l’aventure du chaos pour rester encore au pouvoir. Nous ferons le tour du pays. Nous exigeons le retrait du parrainage qui ne convainc personne parce que le problème du fichier et du logiciel reste en l’état. Nous invitons les députés à faire un recours pour voir la constitutionnalité du parrainage, car la Constitution est très claire. Elle dit que les lois de la Cedeao coiffent nos codes. Nous poursuivrons notre combat pour un Sénégal de paix et de dialogue», a fait savoir Abdou Khafor Kandji.
Sur un autre plan, la plateforme a aussi donné son appréciation de ce que l’on qualifie de recrudescence des pirogues de fortune avec son lot de morts qui dépasse l’entendement.
C’est Boubacar Sèye d’Horizon sans frontières qui a abordé le point. Il a appelé tous les acteurs politiques de tous bords et l’Etat en particulier à un sursaut national pour affronter ce fléau qui ne fait que décimer la jeunesse tous les mois. Ainsi, il invite «à un dialogue et une convocation des assises nationales sur la migration, seuls gages pour limiter ce lot de morts». Près de 500 (morts) en une semaine, selon lui. «Il nous faut adopter tous les outils de pacification qui existent dans notre pays, qui étaient tant enviés par les autres pays de l’Afrique. Il faut instaurer la paix pour aller à l’essentiel : la gestion des ressources naturelles pour juguler ces drames causés par la migration qui écrit ses pages les plus noires de l’histoire du Sénégal. L’urgence, c’est un dialogue pour lutter contre cette catastrophe nationale. Nous sommes en guerre et même en guerre, on ne meurt pas comme ça. C’est un dossier social et nous devons taire nos intérêts démesurés », recommande-t-il.
Il faut préciser que le F24 continue son combat malgré la satisfaction d’un point qui était la non candidature du Président Macky Sall en 2024. Ils ont lancé un appel au Président qui consiste à cesser les répressions contre l’opposition et la société civile ; l’arrêt de l’’humiliation du peuple ; la satisfaction de la charte du F24 : libération des prisonniers politiques à tout prix (manifestation ou dialogue), élection inclusive pour 2024.
Baye Modou SARR












