Qualifiés in extremis grâce à la victoire du Maroc sur la Zambie (1-0), les Éléphants de Côte d'Ivoire entendent se donner les moyens pour arracher une place en quart de finale de la Coupe d'Afrique des nations Caf TotalEnergies. Le coach intérimaire à la tête de la sélection ivoirienne après l'éviction de Jean-Louis Gasset, Faé Emerse, l'a réaffirmé ce dimanche 28 janvier 2024 au cours de la conférence de presse d'avant match contre le Sénégal au Stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro.
''C'est une deuxième chance que Dieu nous donne, donc on n'a pas le droit de ne pas la saisir'', a déclaré d’emblée le coach Faé Emerse. Pour y arriver, le coach a demandé à ses poulains de changer d'attitude sur le terrain. «J'espère voir demain de vrais Éléphants, car depuis la compétition, je n'en ai pas encore vu. Je veux qu'ils prennent cette deuxième chance comme une dernière chance. Je rêve d'une équipe de Côte d'Ivoire avec un visage qui représente le pays, qui connaît l'importance de cette compétition qui se joue dans son pays et qui sera à la hauteur du peuple ivoirien», a-t-il martelé. Et d'ajouter que face au Sénégal, «je veux voir des joueurs qui mouillent le maillot. Il faut qu'on se rachète et qu'on montre au peuple que ce qu'il s'est passé sur le premier tour n'était qu'un accident».
Faé compte apporter de la confiance aux joueurs. Pour lui, quand vous venez de perdre (0-4) et que vous devez affronter le tenant du titre qui est le plus grand favori, vous n'allez pas chercher à inventer le football. ''Je vais donc revenir sur les bases du football, sur les fondamentaux. Ce qui veut dire que nous devons attaquer et défendre ensemble. Nous allons donc essayer de restructurer l'équipe, mais je n'ai pas beaucoup d'exigence. Je ne vais rien inventer. Je vais faire les choses simples avec beaucoup de discipline '', a-t-il conclu.
«Les joueurs savent ce que j’attends d’eux»
Pour lui l’essentiel est que les Eléphants puissent retrouver un bon état d’esprit avant d’affronter les Lions. «La manière dont on s’est qualifié pour les huitièmes de finale est une source de motivation. On est passé par la petite porte et on se doit de montrer un autre visage au peuple. Rien que pour ces raisons, les joueurs seront motivés. De mon côté, c’est un groupe que je connais depuis un an et demi. Je connais les mots et les comportements à avoir pour changer ou retrouver notre état d’esprit qu’on a perdu après le premier match contre la Guinée-Bissau. Je ne me fais pas de soucis pour ça. Les joueurs savent ce que j’attends d’eux pour le match. Il faut montrer au niveau de l’état d’esprit qu’on est quand même la Côte d’Ivoire», dit-il.
Concernant son adversaire, Emerse Faé se la joue comme un philosophe. «De l’ascendant psychologique pour nous ? Tout dépend de quel côté on a le regard. Ceux qui regardent la manière dont les deux équipes se sont qualifiées diront que le Sénégal est psychologiquement devant nous. Vous avez regardé les statistiques et vous vous rendez compte que la Côte d’Ivoire reste la Côte d’Ivoire. On n’a pas fait un bon premier tour mais, sur le papier, on n’a rien à envier au Sénégal. On a vraiment des joueurs de qualité», dit-il.
Faé joue contre la montre
Revenant sur la préparation des huitièmes avec son lot d’émotion, Faé raconte les jours suivant la débâcle face à la Guinée Equatoriale. «Sincèrement, on a eu deux jours très difficiles sur le plan émotionnel et mental. Déjà perdre 4-0 à domicile contre la Guinée Equatoriale, ça a été très difficile à digérer. En plus de ça, vous êtes troisième et pas sûr d’être qualifié (…) Ça a été deux jours très difficiles psychologiquement et physiquement. Après il fallait faire face, croiser les doigts pour espérer une qualification. C’était très difficile mais on est resté accroché à notre espoir de qualification et on a eu la délivrance mercredi quand le Maroc a gagné contre la Zambie. On était soulagé et on a pu se libérer un peu pour préparer le match contre le Sénégal».
«Si Hervé Renard était venu, je n’aurais eu aucun souci»
Emerse Faé ne pouvait terminer sa conférence de presse sans parler de l’épisode Hervé Renard qui a failli prendre sa place après le limogeage de Jean Louis Gasset. «Ça fait 20 ans que je suis dans le football et je connais le milieu. Hervé (Renard) est l’un des coachs les plus respectés du continent avec deux Can gagnées dont l’une avec la Côte d’Ivoire d’ailleurs. Après, j’avais d’autres préoccupations et d’autres choses à regarder que les rumeurs sur l’arrivée ou pas d’Hervé. C’est quelqu’un que je connais personnellement et je connais très bien son adjoint parce que j’ai bossé avec lui. Donc s’il était venu, je n’aurais eu aucun souci. Mais il n’est pas là donc on ne va pas parler de lui. Le président m’avait conforté à ce poste (intérimaire), donc du moment où ce n’est pas le président qui vient me dire que l’intérim sera géré par quelqu’un d’autre, je me suis focalisé sur mon groupe, sur mes joueurs et sur l’objectif de demain».











