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DJIRACK, ENTRE OUBLI ET ESPOIR : Le plaidoyer poignant d’Ousmane Landry Diallo pour la renaissance d’un village meurtri



DJIRACK, ENTRE OUBLI ET ESPOIR : Le plaidoyer poignant d’Ousmane Landry Diallo pour la renaissance d’un village meurtri

 
 
 
À l’occasion de sa visite le 4 juillet à Djirack, village de son adolescence, Ousmane Landry Diallo, président du mouvement Jitoo, a lancé un vibrant cri du cœur. Il interpelle l’État sur la nécessité urgente de désenclaver cette localité sinistrée, jadis carrefour économique du département d’Oussouye, aujourd’hui victime de la crise et de l’oubli.
 
« C’est depuis 1992 que je ne suis plus venu ici pour un long séjour », confie, la voix teintée d’émotion, Ousmane Landry Diallo, président du mouvement Jitoo et acteur politique engagé de la mouvance présidentielle. Le 4 juillet dernier, il a foulé à nouveau la terre rouge de Djirack, son village d’enfance, niché dans la commune de Santhiaba Manjack, département d’Oussouye. Une localité où il a passé ses vacances d’adolescent, et qui, depuis, a perdu de son éclat, rongée par l’isolement, l’exode et les séquelles de la crise en Casamance.
Autrefois carrefour économique et grenier agricole alimentant Cap Skirring et Ziguinchor, Djirack n’est plus que l’ombre de lui-même. L’électricité y est absente, les pistes sont impraticables, les ponts effondrés, et la jeunesse partie chercher refuge ailleurs. « C’est à partir de Boudiédiette que nous avons dû prendre une pirogue de fortune, puis monter dans un tricycle sur plus de dix kilomètres. On est même passé par la Guinée-Bissau, faute de route praticable ! » raconte-t-il, visiblement éprouvé.
Le maire de la commune d’Oussouye, présent à ses côtés, abonde dans le même sens. Il plaide pour que le Plan Diomaye pour la Casamance prenne réellement en compte les zones rurales comme Djirack. « Ce village a été oublié. Et pourtant, les meilleurs vergers du département sont ici. L'État doit investir dans la réouverture des pistes de production et le bitumage des grands axes. Le développement ne peut se faire sans désenclavement », martèle-t-il.
La route menant à Djirack illustre à elle seule l’enclavement qui ronge la région. Les ponts construits dans les années fastes sont aujourd’hui en ruine. Les véhicules dits "horaires", qui transportaient jadis les producteurs vers Ziguinchor, ne passent plus. « Tout le trafic est paralysé. Pour aller au Cap Skirring, on fait un détour de plusieurs heures. Les populations peinent à écouler leurs produits : mangues, oranges, noix de cajou… », déplore Landry Diallo.
Le constat est amer : la population a fui. Djirack a été vidé de sa jeunesse, ses femmes et ses enfants, réfugiés à Kabrousse, Cap Skirring, Boudiédiette ou ailleurs. Le village est peuplé majoritairement de personnes âgées. « Même si le déminage est en cours, le terrain est toujours infesté. Personne n’ose aller dans les champs à cause des mines. Il faut que cela cesse. Le retour est possible, mais l’État doit accompagner les populations », plaide le président de Jitoo.
Malgré la détresse, l’espoir persiste. Landry Diallo salue les premiers investissements réalisés par l’État dans la zone : certaines infrastructures sont en construction, et l’armée serait mobilisée pour appuyer les projets. Il appelle cependant à une accélération des travaux, et surtout, à une priorisation des tronçons vitaux : Effock–Youtou, Cahème, Santhiaba Manjack, Djirack, Boudiédiette.
Au-delà des infrastructures, c’est aussi un appel au sursaut citoyen qu’il lance. « J’invite la jeunesse à revenir. La terre est là. Il y a du travail, des opportunités. Le village peut renaître, mais il faut du courage, de l’accompagnement et de la volonté politique », déclare-t-il, dans un ultime message d’espoir.
Pour ce fils du terroir, la réhabilitation de Djirack n’est pas qu’une question de développement local, mais un symbole fort de justice, de paix et de réconciliation avec une région trop longtemps meurtrie. Il promet de porter ce plaidoyer jusqu’à la plus haute sphère de l’État. Le cri du cœur d’un homme, pour un village, et pour toute une région qui aspire à la renaissance.
Baye Modou SARR
 
 
 

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