Dans un communiqué ferme publié ce mardi 9 juillet, le Parti démocratique sénégalais (Pds) exprime sa vive inquiétude face aux arrestations et convocations de plus en plus nombreuses de citoyens sénégalais pour leurs prises de position politiques. Un avertissement direct à l’endroit du Président Bassirou Diomaye Faye, dont le parti avait pourtant soutenu la candidature à la dernière présidentielle.
Le soutien du Parti démocratique sénégalais (Pds) à Bassirou Diomaye Faye lors de la Présidentielle semble avoir atteint ses limites. Dans un communiqué rendu public hier, mardi 9 juillet 2025, le parti fondé par Me Abdoulaye Wade dénonce la dérive répressive que semble emprunter le pouvoir actuel, en pointant «la multiplication des arrestations et convocations de citoyens sénégalais dans le cadre de simples prises de position ou débats politiques». Le Pds évoque ni plus ni moins une instrumentalisation de l’appareil judiciaire pour faire taire les voix dissidentes. «Ces pratiques, qui rappellent les dérives d'un pouvoir autoritaire, traduisent une volonté manifeste d'instrumentalisation de l'appareil judiciaire à des fins de répression des voix dissidentes», s’indigne la formation libérale.
Un appel direct à Diomaye
Le Pds de s’adresser directement à Diomaye : «nous appelons le président de la République à prendre ses responsabilités pour mettre un terme immédiat à ces convocations et arrestations injustifiées». Aussi, en exigeant la libération de «tous les prisonniers d’opinion», le parti marque une rupture nette avec la logique de solidarité politique née dans l’opposition à Macky Sall. Désormais, la posture est celle d’un contre-pouvoir qui revendique son indépendance et revient à ses fondamentaux : la défense des libertés individuelles et collectives.
Au-delà de la question des libertés, le communiqué du Pds élargit la critique à la gestion des affaires publiques. Le parti appelle le gouvernement à recentrer son action sur les priorités urgentes : la flambée des prix, la précarité sociale, le chômage des jeunes, ainsi que les crises dans les secteurs de l’éducation et de la santé.
Sidy Djimby NDAO












