L’année 2024 tire à sa fin, le commissaire Malick Dieng du commissariat central de Ziguinchor a fait le point des opérations. Ainsi, il annonce que sur les 4265 personnes gardées à vue, elles sont 387 à être présentées au procureur pour diverses infractions.
Le commissaire Malick Dieng du commissariat central de Ziguinchor a fait face à la presse le weekend pour faire le point sur les différentes opérations de contrôle et de sécurisation que ses hommes ont menées au courant de l’année 2024. Face à la presse samedi dernier, le commissaire a fait savoir que 387 personnes ont été déférées au parquet sur 4265 personnes gardées à vue. « En 2024, les gardes à vue sont au nombre de 4265. Parmi ces 4265 personnes, 387 personnes ont été déférées. Et parmi ces 387 personnes déférées, 117 personnes ont commis des infractions liées au trafic et à la consommation de drogue et 107 personnes ont commis des infractions liées aux biens, à savoir escroquerie, abus de confiance ou autres », a-t-il détaillé, avant d’ajouter : « à Ziguinchor, les infractions qui reviennent le plus souvent sont celles qui touchent aux biens, à savoir les vols à l’arraché, les vols de téléphones portables et les vols de moto-Jakarta. Les autres infractions sont liées à la consommation de drogue ». Il a précisé que 4000 plaintes ont été déposées en 2024.
Concernant les autres infractions comme les accidents mortels, le commissaire souligne qu'il n'y en a eu que 12. « Par rapport à la sécurité routière, pour l’année 2024, nous avons 12 cas d’accidents mortels. Et, sur ces douze cas d’accidents, les dix impliquent des vélos-taxis, a déploré le commissaire central de Ziguinchor. Mon objectif est de faire une année entière sans avoir un cas d’accident mortel encore moins un conducteur de moto-Jakarta victime d’un accident à Ziguinchor », a-t-il indiqué. Ainsi, il a profité de cette communication pour lancer un message aux conducteurs de vélos-taxis. « J’invite les conducteurs de vélos-taxis à se conformer aux mesures édictées par l’autorité, à savoir l’immatriculation, l’assurance et le port du casque. Il faut que les conducteurs de vélos-taxis évitent le surnombre », a-t-il insisté.
Et pour arriver à ce résultat obtenu et cité par le commissaire, la police renseigne avoir fait 312 opérations de sécurisation. A ce propos, le commissaire central Malick Dieng de préciser : « notre dispositif prend en compte l’ensemble de la ville de Ziguinchor. Tous les jours, nous menons des opérations de sécurisation routière et des opérations sur le plan de la police judiciaire. Il y a aussi des patrouilles nocturnes qui sont organisées tous les jours qui ont valu résultats probants ». Il ajoute : « depuis un certain temps, des cas d’agression sont constatés par-ci et par-là dans la ville de Ziguinchor. Ces cas d’agression ont fini, malgré le travail colossal abattu par la police, par installer une certaine psychose, du fait de la mauvaise communication. C’est vrai qu’il y en a. Nous ne devons pas les nier. Mais ces cas d’agression ne doivent pas installer une psychose au sein de la population. Quelques cas d’agression ont été enregistrés durant ces trois derniers mois, principalement aux mois de novembre et décembre. Le dernier cas d’agression est survenu à la fin d’un concert organisé le samedi dernier. À la fin de ce concert, des groupes de jeunes se sont adonnés à s’attaquer aux sympathisants de l’artiste sur le chemin du retour », a-t-il déploré.
S’adressant à la population victime de ces agissements, le commissaire Dieng rassure en promettant d’accentuer la sécurité. « La police de Ziguinchor est résolument engagée à protéger les populations et leurs biens. Nous sommes en période de fin d’année. Et qui dit fin d’année, sait qu’à Ziguinchor, c’est une période très festive, où nous notons un afflux important de personnes qui viennent de la sous-région et des autres régions du pays. Je vous assure que toutes les dispositions sont prises pour assurer un bon déroulement des festivités dans la ville », fait-il savoir.
Revenant sur l’affaire de trafic d’ecstasy qui a récemment alimenté les débats à Ziguinchor, le commissaire souligne que c’est un phénomène qui est présent à Ziguinchor. «Et nous en appelons à l’engagement de tout le monde, principalement des parents, pour qu’on puisse communiquer avec nos enfants et voir les voies et moyens pour arriver à bout de ce phénomène», a-t-il informé.
Baye Modou SARR