Djamil Faye, débouté avec son équipe dans l’affaire association Gfc Pro-Jappo et Fsf, ne lâche pas le morceau. En conférence de presse, hier, au foyer de Hamo 5, il conteste la décision du Tas et annonce une plainte contre la Fsf, la Ligue Pro et l’association GFC pro.
En ordre de bataille, Djamil Faye ne compte pas baisser les bras. «Je peux vous assurer que le combat est loin d’être terminé», a laissé entendre le patron de Jappo SA. Mais pour le moment, il ne souhaite pas prendre de décision hâtive, car il a des joueurs, des parents, des supporters qui le soutiennent et qu’il va écouter tout le monde avant de prendre une décision en toute liberté. Dans les discussions, Djamil Faye, qui a déchiré en mille morceaux cette décision du tribunal arbitral du sport (Tas), n’écarte pas l’idée de saisir le tribunal suisse ou les tribunaux compétents. «Nous pouvons saisir le tribunal suisse. Nous pouvons aussi aller devant les tribunaux du Sénégal comme de la Cedeao», signale Djamil Faye.
Une plainte contre l’association Gfc, la Fsf et la Ligue Pro
En attendant, le patron de Jappo SA va trainer la Ligue professionnelle en justice parce qu’elle lui doit 10 millions gagnés régulièrement. «On sait où les attaquer pour pourvoir régler ce problème», assure Faye. La Fédération sénégalaise de football tout comme l’association Gfc Pro doit s’attendre une mise en demeure. «Une fédération qui nous demande de payer les frais d’engagement, qui derrière nous dit vous ne jouez pas et qui serait assis sur notre argent, c’est impensable; nous allons attaquer la Fsf pour qu’elle rembourse», annonce-t-il, avant de poursuivre : «l’association n’a payé aucun frais de greffe et aujourd’hui, le Tas l’a condamné à payer 20% des frais de greffe, c’est vrai qu’on les doit, mais ces 20% représentent 6 millions et ils vont nous les payer. Et à partir de demain (vendredi) nous allons commencer le processus».
Me Cheikh Ndiaye avocat du club: «Les mécanismes de fonctionnement du Tas ne répondent plus aux paramètres d’un procès équitable»
Pour sa part, Me Cheikh Tidiane Ndiaye a mis à nu les incohérences du Tribunal arbitral du sport dans ce dossier. «Nous sommes surpris par son contenu de par ses conclusions. Dans cette décision, ce que la chambre de résolution des litiges n’a pas osé faire, le Tas l’a fait», déplore Me Ndiaye. Deuxième incohérence, souligne-t-il, la procédure. Celui qui a jugé à Dakar est venu en tant que témoin» (chose qui est permise avec le Tas) et la personne concernée est Prosper Amega, l’ancien président de la commission juridique de la Caf. «L’arbitre a traité avec l’une des parties», dénonce la robe noire. Djamil Faye enfonce le clou : «Amega est à l’origine du partenariat entre Diambars et l’Olympique de Marseille. Et si Saër Seck confirme que ce dernier n’a jamais mis les pieds chez lui, je serai choqué».
Dans ce sillage, Me Cheikh Ndiaye indique que son client n’a jamais renoncé à ses droits. «Est-ce qu’on peut renoncer à un droit dans un procès où l’une des parties a fait un investissement sur six ans de 700 millions Cfa ?», dit-il avant de tacler le Tas : «Les mécanismes par lesquels le Tas fonctionne aujourd’hui ne répondent plus aux paramètres standards d’un procès équitable». La position de l’association Gfc Pro qui fera face à la presse cet après-midi est très attendue.
Mansour SAMB