Plus qu’au forceps, c’est manu militari qu’a été votée la proposition de loi permettant à Niangal de prolonger son bail à Kër gu mag. Eh bien, après un chassé-croisé de questions préjudicielles de députés de Yaw et de Taxawu, suivies de réponses du président de la commission des lois et du rapporteur, ce jusqu’au coucher du soleil, c’est la maréchaussée qui interviendra pour mettre fin au blocus du vote. Et pour une deuxième fois, des pandores ont envahi l’hémicycle pour trancher les différends entre députés de la 14e législature. Soit. La loi est donc bien passée et la présidentielle renvoyée au 15 décembre 2024. Dix bons mois durant lesquels les combinazione vont aller bon train. Pourvu que les populations en laissent le temps aux politicards. Car, l’instabilité jusque-là sporadique pourrait prendre une autre tournure. Surtout si, d’ici au 2 avril, terme du mandat de Niangal, des jalons clairs de désescalade ne sont pas posés. Ce, dans le sens de mettre un terme aux détentions « politiques » et de tracer la voie d’un dialogue large, inclusif et franc. Les prochains jours seront donc déterminants quant à l’avenir de la démocratie sunugaalienne. Il va falloir agir et vite, pour rassurer tout le monde.
Waa Ji










