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CRISE POLITIQUE EN GUINÉE-BISSAU : Diomaye « exfiltre » Embaló, Dakar en première ligne dans la réponse régionale au coup d’État du brigadier général N’Canha




 
 
 
Au lendemain de la prise du pouvoir par des éléments de l’armée bissau-guinéenne, le Sénégal a joué un rôle central lors du Sommet extraordinaire virtuel de la Cedeao. Le Président Bassirou Diomaye Faye s’est activement engagé dans les efforts diplomatiques ayant conduit à la libération et au rapatriement du Président Umaro Sissoco Embaló, actuellement à Dakar. Aussi, le sommet a permis le lancement d’un comité de médiation restreint qui se rendra prochainement à Bissau.
 
 
 
Le Sénégal s’est placé au cœur de la réaction régionale après le coup d’État survenu hier à Bissau. Dans un communiqué diffusé à Dakar ce 27 novembre 2025, le ministère de l’Intégration africaine, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur détaille l’implication directe du Président Bassirou Diomaye Faye dans la gestion de la crise politique en Guinée-Bissau, où des éléments de l’armée ont renversé les autorités légitimement établies.
Selon le communiqué, « le chef de l’État sénégalais a pris une part active au Sommet extraordinaire de la Cedeao, organisé en mode virtuel. » Une rencontre d’urgence qui a réuni les dirigeants ouest-africains afin d’évaluer la situation explosive née de cette nouvelle interruption de l’ordre constitutionnel dans ce pays voisin, régulièrement secoué par des crises militaires depuis deux décennies.
 
 
 
La Cedeao exige la restauration immédiate de l’ordre constitutionnel
 
 
 
Au terme de la session, les chefs d’État ont adopté un train de mesures fermes. Il s’agit entre autres selon le document : de la condamnation catégorique de la tentative de prise du pouvoir par la force, de l’appel pressant au rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel mais également de l’exigence de la libération « sans délai » du Président Umaro Sissoco Embaló, ainsi que de toutes les personnes arrêtées lors du putsch.
Dans la foulée, poursuit la note, « la Cedeao a décidé de mettre en place un comité de médiation restreint chargé du suivi politique et diplomatique de la crise. » « Le Sénégal a été retenu parmi les pays membres de cette instance, un signe de la confiance régionale envers Dakar et de son rôle historique dans la stabilisation de la sous-région. », explique encore le communiqué.
Ce comité se rendra « prochainement » à Bissau, précise le communiqué, afin de s’assurer de la mise en œuvre des décisions adoptées et d’évaluer les perspectives d’un retour rapide à la normalité institutionnelle.
 
 
Le rôle personnel de Bassirou Diomaye Faye
 
 
 
Selon le communiqué, lors de son intervention au Sommet, le Président Bassirou Diomaye Faye a insisté sur un point jugé crucial : « aucune stabilité durable n’est possible sans un respect strict de l’ordre constitutionnel, sans la protection des populations civiles et sans la tenue d’élections transparentes et apaisées. »
Cette prise de position, cohérente avec la diplomatie sénégalaise traditionnelle, tranche également avec l’urgence du moment. Pour le chef de l’État, les dérives militaires constituent une menace non seulement pour Bissau, mais pour toute la région ouest-africaine, où les transitions forcées et les coups d’État se multiplient depuis cinq ans.
 
 
 
Des médiations directes avec les acteurs bissau-guinéens
 
 
 
Le gouvernement sénégalais révèle également que, depuis le déclenchement de la crise, le Président Faye a entretenu des communications directes avec l’ensemble des acteurs bissau-guinéens concernés. Ces échanges ont porté sur la libération du Président Embaló et de ses compagnons, ainsi que sur la situation des acteurs politiques arrêtés par les putschistes.
Un autre aspect majeur concerne la sécurisation et la réouverture des frontières pour permettre la sortie du territoire de plusieurs personnes, notamment des membres des différentes missions d’observation électorale en place à Bissau au moment des événements.
 
 
 
Un avion affrété pour exfiltrer Embaló
 
 
 
Pour faciliter ces opérations, le Sénégal a affrété un aéronef spécialement dépêché à Bissau. Cette mission discrète mais déterminante a permis, selon le communiqué, le rapatriement en toute sécurité de plusieurs personnes, dont le Président Umaro Sissoco Embaló lui-même, arrivé sain et sauf au Sénégal.
Cette évacuation, fruit d’une intense activité diplomatique, constitue l’un des premiers développements majeurs de la crise et confirme le rôle pivot joué par Dakar dans la désescalade immédiate.
 
 
 
Dakar réaffirme sa disponibilité diplomatique
 
 
 
En conclusion, le communiqué réaffirme l’engagement du Sénégal à œuvrer, aux côtés de la Cedeao, de l’Union Africaine et des partenaires internationaux, à la stabilisation de la Guinée-Bissau et au retour d’une légitimité démocratique conforme aux principes régionaux.
La situation demeure toutefois incertaine à Bissau. Les putschistes n’ont pas encore formellement annoncé leur feuille de route, tandis que les forces loyalistes semblent en repli. Les prochains jours seront déterminants, et les initiatives du comité de médiation restreint — auquel participe le Sénégal — devraient structurer la suite du processus.
En attendant, Dakar assume pleinement son rôle, fidèle à sa tradition diplomatique de conciliation et de défense des principes démocratiques en Afrique de l’Ouest.
Pour rappel, un « Haut commandement militaire pour la restauration de la sécurité nationale et de l’ordre public » a déposé, mercredi, le chef de l’État Umaro Sissoco Embaló, pour le « contrôle total » de la Guinée-Bissau, « suspendre le processus électoral » et fermé les frontières terrestres et aériennes. Un couvre-feu a également été décrété. Une annonce faite via un communiqué lu depuis le siège de l’état-major des armées, dans la capitale, par le brigadier général Denis N’Canha, chef du bureau militaire de la présidence.
Hier jeudi, la junte a nommé le général Horta N'Tam comme président de transition. De son côté, l'opposition dénonce un semblant de coup d'Etat orchestré par le président sortant pour la priver de sa victoire à la présidentielle. Plusieurs analystes et des représentants de la diaspora émettent des doutes sur le scénario présenté par les putschistes, soulignant que l'arrêt du processus électoral profite au camp Embalo.
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
LES ECHOS


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