En conviant les staffs techniques des équipes nationales de football en conclave, la Direction technique nationale a décidé de créer une parfaite osmose entre les différents entraineurs en vue de maintenir le Sénégal dans une dynamique de résultats. Une occasion également pour évaluer ce qui a été fait et ce qui reste à faire pour mieux se projeter vers l’avenir.
Quelques semaines après leur mise en place, les staffs techniques des différentes équipes nationales du Sénégal, sous la houlette de la Direction technique nationale, étaient en conclave, hier, en présence du président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Augustin Senghor et la participation du coach Aliou Cissé, de l’intendance et du directeur des centres de développement techniques de Guéréo et de Toubab Dialaw. « L’objectif de la réunion, c’est donner l’occasion au président de rencontrer tous les entraineurs, après tous ces trophées remportés ces deux dernières années, une occasion de permettre à l’ensemble des staffs de créer une osmose entre eux, de se connaître et d’essayer d’améliorer ce que nous avons pu faire depuis longtemps, rester sur les bons acquis et ce qu’on peut améliorer pour permettre d’avoir les meilleurs résultats », a d’emblée précisé le Directeur technique national, Mayacine Mar.
Le pari gagnant sur l’expertise national
Venu présider la rencontre, le président de la Fsf est revenu sur le cursus du football sénégalais ces dix dernières où, à force de travail et misant sur l’expertise nationale, nous avons obtenu, dit-il, des résultats jamais réalisés dans l’histoire du football sénégalais et dans l’histoire du football continental. « Un pays qui, en l’espace d’une année, remporte cinq à six trophées continentaux, même dans le monde, c’était du jamais vu. Ils nous (Ndlr : les entraineurs locaux) ont donné raison d’avoir cru en eux. Nous savions qu’en les mettant dans de bonnes conditions de travail, avec une Dtn très dynamique et très proactive, qui s’est basée sur notre plan-programme, ils allaient nous valoir beaucoup de satisfactions », fait remarquer Augustin Senghor, qui précise que l’Afrique entière commence à prendre exemple sur le Sénégal, avec le recrutement d’entraineurs locaux. « Nous avons l’expertise technique nécessaire, notre Dtn et ses membres sont dans les instances de la Caf et de la Fifa. Ce qui montre la valeur et la qualité que nous avons. La fédération s’est également beaucoup professionnalisée. On fera tout pour les prochaines échéances que nos trophées puissent être gardés, que le Sénégal puisse être cité régulièrement parmi les vainqueurs des tournois auxquels nous participerons en Afrique et dans le monde », ajoute le président de la Fsf.
Lancer le futsal
Poursuivant, il n’a pas manqué de remercier ces staffs des différentes équipes non sans encourager les entraineurs qui n’ont pas gagné mais qui ont fait, dit-il, des bonds qualitatifs énormes à l’image du football féminin. « Cette année, nous avons frôlé une participation inédite à une première Coupe du monde et nous avons enchainé une deuxième qualification à la Can. Nous avons une quinzaine de joueuses qui jouent en Europe et si nous arrivons à capitaliser tout ça, nous arriverons à maintenir le Sénégal au sommet du football africain dans toutes les catégories et dans toutes les formes de football », explique M. Senghor. Ainsi, à l’image des autres formes de football des équipes nationales, le président de la Fsf est d’avis qu’il est temps de lancer le futsal au Sénégal. « Nous avons pris l’engagement de faire en sorte que les staffs de futsal puissent commencer à compétir. D’abord, pour mettre en place le championnat de futsal comme nous l’avons fait pour le Beach Soccer ; pour qu’à la prochaine compétition de futsal, le Sénégal puisse participer, parce que, nous en avons le potentiel », indique Augustin Senghor qui annonce à cet effet la construction prochaine d’un terrain futsal à Guéréo ou à Toubab Dialaw. Il indique aussi que le Beach Soccer doit se maintenir dans sa tradition de remporter les trophées en Afrique. « On a décidé de voir les voies et moyens pour renforcer cette équipe. Aucune équipe nationale ne sera négligée », renchérit le président de la Fsf.
Les entraineurs titulaires restent en équipe nationale
En outre, le président de la Fédération sénégalaise de football est revenu sur les conflits souvent nés des entraineurs écartelés entre les sélections et les clubs qu’ils dirigeaient. « Quand l’entraineur devait aller dans des compétitions au long cours, les présidents de clubs le voyaient d’un mauvais œil. C’est pourquoi, on a décidé que les entraineurs titulaires en sélection devraient faire le choix entre le club et la sélection. En contrepartie, nous avions garanti un salaire minimum. Il est vrai que le travail d’entraineur en équipe nationale n’est pas un travail à plein temps, mais il faut qu’on arrive à les sécuriser, faire en sorte qu’ils puissent toucher un salaire régulier pour qu’ils soient à l’abri du besoin et de pouvoir désormais travailler à temps plein autour de la Direction technique nationale. Nous avons dépassé le temps où l’entraineur de sélection venait 15 jours avant la compétition », déclare Augustin Senghor qui s’est également félicité du choix de certains entraineurs qui font le choix de rejoindre des clubs. C’est le cas, dit-il, de Malick Daff, entraîneur du Jaraaf qui a tout gagné avec les sélections et veut une autre expérience en club.
Renforcer les terrains dans les centres
Par ailleurs, le président de la Fsf est d’avis que l’environnement et la logistique sont tout aussi importants. Ainsi, concernant les centres de développement techniques, il révèle que la fédération est en train de travailler avec la Fifa pour doter ces centres d’autres plateaux de terrains dans le moyen terme. Guéréo, dit-il, va étrenner d’ici l’année prochaine son terrain synthétique. En plus de la construction d’un terrain de futsal à Guéréo ou à Toubab Dialaw en vue de mettre les entraineurs dans les conditions optimales de performance.
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