Réussira, réussira pas les concertations à lui confiées par le chef de l’Etat? Aly Ngouille Ndiaye devra en tout cas user de tous ses talents de négociateur, mais aussi de beaucoup de tact et de finesse pour sauver les meubles. Hier, de peu, les concertations allaient être un fiasco. A l’origine de cette situation, la formation des pôles qui devront poursuivre les travaux.
Dans le format trouvé par les services du ministère pour avoir des échanges fructueux, Aly Ngouille Ndiaye avait proposé la mise en place d’un comité avec trois grands pôles : celui de la majorité, celui de l’opposition et celui du groupe des non alignés. Mais de petits poucets comme Ousmane Faye de Wattu Sénégal et d’autres illustres inconnus, vont créer un énorme boucan, empêchant même Aly Ngouille Ndiaye de continuer son exposé. Ces derniers, avant même que le ministre de l’Intérieur ne finissent sa proposition, se sont mis à intervenir, créant une cacophonie indigne d’hommes politiques aspirant à représenter la population.Entre le camp de ceux qui étaient pour trois pôles et les autres qui parlaient de la création d’un quatrième pôle dit «des indépendants», le désordre va vite s’installer. C’était la pagaille généralisée. Malgré les nombreux rappels à l’ordre du ministre de l’Intérieur, ces «perturbateurs» ont continué de plus belle leurs diatribes.
La cacophonie va durer un bon moment avant que, finalement, Aly Ngouille Ndiaye puisse placer un mot. Et c’est pour dire aux gens qui indisposaient tout le monde que «ce n’est pas le tonus qui leur donnera le pôle» qu’ils réclament.
Au final, les parties en présence ont convenu de la mise en place de trois pôles : celui de la mouvance présidentielle, celui de l’opposition et celui des non alignés. Avant vendredi, tous les partis qui ont pris part à cette rencontre devront faire parvenir aux services du ministère par e-mail leurs observations sur les termes de référence soumis à leur appréciation. Et vendredi prochain, les personnes désignées comme devant faire partir des pôles se retrouveront à la Direction générale des Elections pour continuer les travaux qui ont été officiellement lancés, hier.
Madou MBODJ