En tête du championnat sénégalais de Ligue 1, Teungueth Football Club avait en son temps décidé de ne pas participer à la Coupe Caf après avoir remporté la Coupe du Sénégal. Pour mieux comprendre ce choix, le président Babacar Ndiaye souligne que le timing avait fait défaut, sans oublier que l’équipe était en fin de cycle. L’homme refuse de faire de la figuration et se prépare pour l’année prochaine.
Pour voir une équipe sénégalaise qui avait toutes les chances de s’imposer lors d’une Coupe de la Caf, il faut remonter à 1998 quand le club de la Jeanne d’arc de Dakar avait perdu la finale face au club tunisien de Sfax (0-1 à l’aller ; 0-3 au retour). A l’époque, la bande de Pape Niokhor Fall avait fait une forte impression sur le continent. Pour cette année, le Teungueth Football Club a décidé de ne pas y participer. Les causes sont données d’une manière explicite par le président dudit club, Babacar Ndiaye. Ce dernier écarte l’aspect financier dans les raisons qui l’ont poussé à prendre cette décision. «Ce n’était pas pour des raisons financières (…) J’ai eu à visiter le site de Zamalek et celui de l’Espérance de Tunis, qui sont à des milliards d’investissement, donc ce n’est pas parce que le ministère des Sports vous donne 23 billets et que la Fédération sénégalaise de football vous donne trois millions que l’on est prêt à y aller. Un combat, il faut savoir comment l’engager et comment s’en sortir. Moi je travaille dans la bourse, avant même d’acheter une action, faut savoir votre porte de sortie», soutient Babacar Ndiaye. Qui ajoute : «mais le faire et venir au mois de juillet pour attendre un championnat qui démarre au mois de novembre. Durant cette période, que vont faire vos joueurs ? Qui va les payer ? Il n’y a pas une logique financière à aller dans cette Coupe Caf et comme on dit, nous n’allons pas faire comme tout le monde et avoir les mêmes résultats. Maintenant, c’est déjà prévu dans le budget mais le Covid-19 arrête tout».
Autre point qui pose un problème au président de TFC, c’est le timing qui ne sied pas. «C’est en préparant les demi-finales de la Coupe du Sénégal que l’on nous a informés que la Coupe Caf se tiendrait au mois de juillet, alors que nous étions au mois de juin. Déjà, la Coupe Caf se jouait en février, puis c’était calé au mois de novembre, mais, tout d’un coup, on nous demande de préparer une équipe pour une compétition en 4 semaines», se désole Babacar Ndiaye. A cela s’ajoute une équipe qui était en fin de cycle. «Nous avons libéré Auguste Mallo, Balotelli, qui voulaient partir», dit-il. Sans compter la Coupe d’Afrique des nations qui se déroulait en Égypte où se trouvait Youssoupha Dabo en tant que collaborateur de Aliou Cissé. «Ainsi nous ne pouvions pas préparer une nouvelle équipe avec un nouveau coach qui était en Égypte avec Aliou Cissé. Pourtant, on s’est entrainé pendant un mois, mais l’équipe n’était pas prête», argumente Babacar Ndiaye. Qui poursuit : «on peut toujours dire que TFC fait une bonne performance parce qu’ils ne font pas l’Afrique ou que TFC s’en sort parce qu’ils font l’Afrique, mais on a été plus raisonnable».