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CAN 2025 – PAPE MALICKOU DIAKHATE DECRYPTE LES FORCES DU SENEGAL : «Cette équipe-là est arrivée à une maturité exceptionnelle, mais la Can 2025 sera bien plus difficile»



CAN 2025 – PAPE MALICKOU DIAKHATE DECRYPTE LES FORCES DU SENEGAL : «Cette équipe-là est arrivée à une maturité exceptionnelle, mais la Can 2025 sera bien plus difficile»

 
À quelques jours du coup d’envoi de la Can 2025 au Maroc, l’ancien défenseur international Pape Malickou Diakhaté a accordé un entretien exclusif dans lequel il revient sur l’héritage de 2021, l’évolution de la sélection, les jeunes talents et les ambitions des Lions. Sans langue de bois, il détaille les forces d’un groupe qu’il juge «parmi les plus complets d’Afrique». Dans cette entretien téléphonique, il s’est aussi exprimé sur l’héritage de 2021, état de forme des cadres, émergence des jeunes et ambitions pour 2025, l’ancien défenseur livre une analyse lucide et passionnée.
 
Les Echos : Selon vous, qu’est-ce qui avait vraiment fait la force du Sénégal en 2021, et est-ce que cette équipe-là en 2025 possède encore cet ADN ?
 
Pape Malickou Diakhaté : La force de l’équipe en 2021, c’était une maturité collective incroyable. Le groupe avait vécu des finales, des échecs, une montée en puissance progressive… Tout ce vécu a créé une équipe revancharde. Aujourd’hui, en 2025, cet ADN est toujours là, parce que plusieurs joueurs de cette épopée sont encore présents. Ils ont ramené de l’expérience et de la maturité, aussi bien sur le plan footballistique que mental. Les grandes compétitions ne les effraient plus, au contraire, elles les stimulent.
 
 La victoire de 2021 crée-t-elle une pression supplémentaire pour cette génération ?
 
Pas une pression négative, mais une pression positive : celle de gagner. Cette victoire donne de la confiance et montre le chemin aux plus jeunes. Les anciens transmettent le goût des trophées, et c’est très important.
 
Peut-on parler d’un héritage mental transmis aux jeunes qui n’étaient pas là en 2021 ?
 
Oui, forcément. Le groupe se renouvelle intelligemment tout en gardant un noyau dur. Ce noyau transmet l’héritage mental : l’exigence, la rigueur, l’envie de durer.
 
La génération actuelle est-elle plus talentueuse que celle de 2021 ?
 
Je ne dirais pas plus talentueuse, mais plus complète. Le football moderne demande plus d’exigences, et les jeunes jouent déjà de très grandes compétitions. Cette maturité globale fait la force du groupe.
 
Quels jeunes joueurs incarnent le mieux l’avenir du Sénégal ?
 
Pape Matar Sarr et Lamine Camara, évidemment. Mais il y a aussi les tout nouveaux comme Mamadou Sarr ou le jeune Ibrahima Mbaye du PSG. Il ne faut pas oublier que ce gamin a 17 ans et a déjà gagné la Ligue des champions. Malgré leur jeunesse, ils jouent au très haut niveau.
 
Le Sénégal doit-il encore s’appuyer sur les cadres de 2021 ou opérer une transition plus franche ?
 
On aura toujours besoin d’une épine dorsale. Les grandes nations font des transitions douces, réfléchies. Pas de changements brutaux. Nous avons cette chance : renouveler dans la durée.
 
La défense sénégalaise est-elle assez solide pour aller au bout ?
 
Pour moi, on a la meilleure défense d’Afrique, voire une des plus solides du monde. Kalidou Koulibaly – Moussa Niakhaté, c’est très fort. Et derrière, Mamadou Sarr, Abdoulaye Seck… Quelle que soit la paire, on est armé.
 
Y a-t-il encore une dépendance envers Sadio Mané ?
 
Je dirais non. Mais il reste le joueur-clé. Il a marqué son époque, il fait sauter des verrous dans les moments décisifs. Ce n’est pas de la dépendance, c’est juste qu’un joueur de ce talent attire naturellement les regards.
 
Qu’est-ce qui manque au Sénégal pour devenir encore plus clinique dans les zones décisives ?
 
Honnêtement, je ne vois pas de manque. Quand il faut être clinique, ils le sont. J’ai vu le match contre la Mauritanie, ils ont été professionnels, matures. Contre le Kenya, même en amical, ils ont mis huit buts.
 
Quel regard portez-vous sur le travail de Pape Thiaw ?
 
Très positif. Il a composé son staff et son équipe comme il le sentait. Ses idées sont claires. Il est connecté à ses joueurs, et ça se voit dans son management.
 
Qu’est-ce qui fait la différence dans la préparation mentale d’une Can ?
 
Rester focus. Cette compétition est éprouvante, surtout quand on arrive d’Europe où l’hiver commence. Heureusement, au Maroc, la température sera plus clémente. Ces joueurs connaissent le contexte et les exigences. Ils seront prêts mentalement.
 
Comment jugez-vous les microcycles et l’approche physique du staff ?
 
Je ne suis pas à l’intérieur, donc je ne peux pas m’avancer. C’est très sensible comme sujet. Mais Pape Thiaw est entouré de gens très professionnels. Ils sauront gérer l’effectif.
 
La Can 2025 sera-t-elle plus difficile que celle de 2021 ?
 
Oui. D’abord parce qu’on est attendu : ancien champion, qualifications maîtrisées, joueurs confirmés partout en Europe. Le Sénégal est respecté. Donc, oui, ce sera plus dur.
 
Quelles équipes peuvent rivaliser avec le Sénégal ?
 
Le Maroc, pays organisateur. La Côte d’Ivoire, tenante du titre. Et puis le Cap-Vert, très intéressant. L’île Maurice aussi progresse. Beaucoup d’équipes travaillent dans l’ombre.
 
Le Maroc pays hôte, ça change quoi pour le Sénégal ?
 
Ça change tout. Jouer chez soi, c’est un avantage énorme : public, contexte, ferveur. Ça pousse une équipe à l’exploit.
 
Si vous étiez encore joueur, quel message donneriez-vous au groupe ?
 
De rester eux-mêmes. De garder leur maturité et leur humilité. Ces valeurs-là ne diminuent pas un joueur, elles le grandissent.
 
Quel détail invisible au grand public fait gagner une Can ?
 
La vie de groupe. Une équipe soudée, où même le remplaçant est heureux pour le titulaire. Quand cette alchimie existe, tu peux gagner de grandes choses.
 
Quel joueur pourrait être la surprise du Sénégal cette année ?
 
Le jeune Ibrahima Mbaye du PSG m’intéresse beaucoup. Il peut dynamiter une attaque, à droite ou à gauche. Et Mamadou Sarr aussi. Ces deux-là peuvent marquer leurs empreintes.
 
 
« En 2021, le Sénégal était arrivé à maturité dans tous les plans »
 
« Le Sénégal doit faire une transition douce, comme les grandes nations »
 
« Pas une dépendance à Sadio Mané… mais c’est notre joueur clé »
 
« Pape Thiaw a apporté clarté, maturité et connexion avec les joueurs »
 
LES ECHOS


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