Boy Niang 2 a convoqué hier toutes les composantes de la lutte sénégalaise afin que les autorités trouvent une solution pour la reprise des compétitions de lutte. Les lutteurs ont aussi lancé l’appel pour des combats ouverts au public, c’est-à-dire une dérogation à la reprise des compétitions à huis clos.
L’initiateur de cette rencontre des lutteurs n’est autre que Boy Niang 2. Pour lui, la lutte ne doit pas être en reste concernant les décisions de reprise des compétitions. Les lutteurs se disent autant impactés que les autres sportifs. «La pandémie a touché et affaibli l’économie de tout le pays. Au Sénégal, malgré le taux important de personnes contaminées, l’Etat a mobilisé tous les Sénégalais pour combattre la pandémie. C’est ce qui conduit à réduire considérablement le développement de la maladie. Le secteur de la lutte a été gravement impacté. Nous sommes restés 10 mois sans pratiquer notre sport national. C’est la raison pour laquelle le Cng doit mettre en place un protocole sanitaire. L’Etat doit subventionner la lutte en prenant en charge les droits de télévision, comme il le fait durant les grandes compétitions internationales notamment celles du football», déclare Boy Niang 2. «Les promoteurs ont déjà fait leur partition en montant des combats chocs. La lutte est notre sport national donc l’Etat a le devoir de nous accompagner. La lutte est un métier, des milliers de Sénégalais en vivent. Nous réclamons beaucoup plus de considération de la part de l’Etat. Monsieur le Président de la République, nous tes chers lutteurs avons besoin de ton aide pour rouvrir les arènes et inciter les grands sponsors à revenir pour accompagner les promoteurs», s’adresse-t-il au président de la République. Et de poursuivre : «il urge pour l’Etat du Sénégal de préserver et considérer les acquis du secteur de la lutte qui était sur un envol extraordinaire grâce au dynamisme de Matar Ba. Les acteurs de la lutte sont des personnes responsables qui peuvent exercer leur activité tout en respectant les mesures barrières». Selon Boy Niang 2, le plus important, pour eux, c’est qu’ils retrouvent l’arène : «personnellement, j’ai appelé tous les lutteurs pour leur faire part de la situation. La maladie est toujours présente parmi nous. Et nous les lutteurs nous sommes conscients de cela. Même si nous sommes des adversaires, nous sommes toujours présents pour défendre les intérêts collectifs de la lutte. Nous voulons juste reprendre notre métier. Les gens sont en train de travailler sauf nous. Aujourd’hui, les jeunes lutteurs sont en train de faire l’émigration clandestine à cause de la situation.»