L’esplanade du Monument de la Renaissance était trop exiguë pour accueillir les supporters de Modou Lô et Balla Gaye 2. Dans une ambiance de feu et une bataille mystique très âpre, tous les ingrédients sont en place pour un combat de choc, le 13 janvier, au stade Léopold Senghor.
C’était chaud et très chaud, hier, au Monument de la Renaissance. Les supporters de Balla Gaye 2 et Modou Lô ne se sont pas fait de cadeau en rivalisant d’ardeur pour noyer le camp adverse. La sécurité est renforcée autour du monument et les entrées sont passées au peigne fin. A l’intérieur, les férus du fils de Double Less et du Roc des Parcelles Assainies se chambrent et se lancent des piques. Adama Ngom, le tambour-major de Balla Gaye 2 fait monter l’adrénaline, au grand bonheur des supporters du grand frère de Sa Thiès qui lancent des (2-0). Les Parcellois, emmenés par Moussé Allé, ne se laissent pas faire et répondent à la provocation, en assurant que ce sera une égalité parfaite (1-1).
Quand les deux tambours majors des deux lutteurs se font la guerre
Plus le temps passe, plus l’attente devient très longue. Bakhaw, le transfuge de l’écurie Tay Shinger, débarque avec une bouteille d’eau qu’il déverse sur le ring. Un autre préposé au mystique de Modou Lô lui répond et c’est le début d’une bataille mystique infernale. Un membre du camp de Balla Gaye, un ruban blanc a la bouche et deux autres dans les mains, fait le tour de l’estrade, prononce quelques mots et se dirige vers Adama Ngom. Il attache ses deux mains du ruban immaculé et formule des prières. Il sera imité par Thierno Guèye, le gourou du fils de Double Less, qui a son tour verse une bouteille de dix litres sur le ring et occupe la chaise réservée à son lutteur. 21h01, des cris fusent devant l’entrée, c’est Modou Lô qui faisait son apparition. Le Roc des Parcelles Assainies qui débarque avec sa chaise, salut furtivement le public, reçoit quelques huées des supporters adverses et se cale dans sa chaise. Il ne laisse apparaitre aucune émotion. Parfois, il hoche la tête en guise de réponse à ses fans qui lui demandent de faire mal à son adversaire. Douze minutes plus tard, Balla Gaye 2 fait son entrée.
Une bataille mystique très rude
Le Lion de Guédiawaye lève les deux doigts en signe de victoire, troque son casquette avec un bonnet blanc et prend place. Les visages fermés, Balla Gaye et Modou Lo se regardent comme des chiens de faïence. Une coupure d’électricité rend l’atmosphère un peu plus tendue. Des insultes partent alors de tous les coins. Au retour du courant, Sidy Diop, Pape Diouf rehaussent l’ambiance par une chanson qui fera lever de leurs sièges les deux lutteurs.