La décision majeure de la première réunion du bureau du Comité national de gestion, ce mercredi, était de baisser les prix des licences des promoteurs, des managers ainsi que des lutteurs. Une nouvelle hautement appréciée par les acteurs de la lutte. Promoteurs, managers, présidents d’école de lutte et lutteurs se livrent sur la première décision du bureau dirigé par le président Ibrahima Sène «Bira».
Doudou Diagne Diécko : «c’est une bonne décision»
«C’est très normal de revoir les prix des licences. C’est quelque chose d’appréciable vu la situation actuelle. Tout le monde sait que les temps sont difficiles ; il y a la pandémie à coronavirus et beaucoup de gens ne travaillent plus. Elle peut encourager les gens à s’engager, ça peut augmenter la capacité ; mais ce sera une bonne chose pour tous les acteurs. Tout le monde peut ne pas être satisfait, mais vraiment, c’est une bonne décision. Il y a des jeunes qui sont dans des écuries et peinent chaque année à s’acheter les licences, parce que le prix les faisaient reculer. C’est important de faire des réductions de prix surtout par rapport à la situation actuelle du pays», a dit le président des amateurs de lutte Doudou Diagne Diecko.
Bassirou Babou : «même si on avait réduit simplement les prix des licences des lutteurs, ça nous aurait fait plaisir»
«Vraiment on ne peut que saluer cette décision du Cng de lutte. On est toujours heureux de voir ses dépenses diminuer. Les temps sont durs. Là où on devait dépenser 100, si on te dit que maintenant tu vas donner que 50, c’est vraiment une excellente nouvelle pour nous tous. Même si on avait réduit simplement les prix des licences des lutteurs, ça nous aurait fait plaisir. Ils l’ont fait et pour les managers et pour les promoteurs, on s’en félicite vraiment. Tout ce que les lutteurs dépensent vient soit de nous ou on se partage les frais. Qui fait une réduction pour les lutteurs l’a aussi fait pour les managers. Nous magnifions vraiment cette décision du nouveau bureau du Cng», a déclaré le président des manageurs de lutte, Bassirou Babou.
Moussa Ndiaye : «ces réductions sont importantes, mais l’essentiel, c’est la transparence»
«J’apprécie cette décision. Ces réductions sont importantes pour tout le monde. Mais pour moi, l’essentiel, c’est la transparence. Qu’on sache où va tout cet argent. Ce n’est quand même pas intéressant que le Cng encaisse tout le temps et que la lutte n’en bénéficie pas comme il faut. Je pense que cette équipe peut faire une avancée, au cas contraire, il faudra que le ministre retourne aux propositions qu’on lui avait faites. J’étais convaincu que Tyson pouvait diriger la lutte, mais le ministre en a décidé autrement. Peut-être parce qu’il se prépare à une fédération, ce qui sera une grande avancée pour la lutte. Les gens ont les compétences et le bagage qu’il faut pour mettre sur pied une fédération de lutte», a indiqué, pour sa part, le président école de lutte Balla Gaye, Moussa Ndiaye.
Biram Gningue : «c’est vraiment bien de tendre vers l’unification de l’arène»
«C’est une très bonne chose vraiment. C’est vraiment bien de tendre vers l’unification de l’arène. En plus de la diminution des prix des licences, j’ai vu aussi que les arbitres pourraient être graciés, c’est vraiment quelque chose que tout le monde apprécie. C’est souhaitable. C’est un bon début pour le nouveau bureau du Cng», a déclaré le manager Modou Lo, Biram Gningue.
Pape Abdou Fall : «c’est bien beau de diminuer les prix des licences, mais il faut vraiment sécuriser l’environnement de la lutte»
«On apprécie la réduction à sa juste valeur. Cependant, il y a d’autres préoccupations des promoteurs de lutte : la location des stades, la sécurité et les frais d’organisation. Je fais partie du Cng, mais c’est le promoteur qui parle. Lors de nos rencontres, nous ne manquerons pas de poser les problèmes sur la table. Être membre du Cng ne veut pas dire que je vais reléguer au second plan les affaires des promoteurs. C’est bien beau de diminuer les prix des licences, mais il faut vraiment sécuriser l’environnement de la lutte, sinon, un Pape Abdou Fall, délinquant armé d’une mauvaise intention, peut acquérir une licence et l’utiliser à d’autres fins. Tout acteur de la lutte doit accompagner cette sécurité. Aujourd’hui, ce qu’on doit faire, c’est de s’unir et accompagner notre sport national, ne pas se baser sur des facilités qui peuvent nous apporter des ennuis. Il faut que ceux qui achètent les licences soient des personnes de bonne foi», a dit pour sa part le président des promoteurs de lutte, Pape Abdou Fall.
Tapha Tine : «des lutteurs n’achetaient pas leurs licences parce qu’en plus de la cherté, ils étaient souvent confrontés à des années blanches»
«C’est une excellente nouvelle, vraiment. C’est un premier acte que tout le monde apprécie. J’en suis vraiment ravi en tant que lutteur. Des lutteurs n’achetaient pas leurs licences parce qu’en plus de la cherté, ils étaient souvent confrontés à des années blanches, en plus de douter si on aura un combat ou pas. Moi-même il m’est arrivé de faire année blanche et je restais des années sans acheter de licence. C’est qu’il reste des choses à améliorer dans l’arène. Vraiment on a bien reçu cette nouvelle», s’est félicité le leader écurie Baol, Tapha Tine.
Max Mbargane : «c’est un souhait qui a été exaucé»
«Ça fait longtemps qu’on se plaint de la cherté des licences. D’ailleurs, c’est la cause pour laquelle beaucoup de lutteurs ne voulaient pas s’engager avant d’avoir un combat. Le Cng faisait du forcing pour le renouvellement des licences, mais avec les prix, les gens étaient réticents. Avec cette diminution, les lutteurs, les manageurs et même les promoteurs vont s’engager dès le début de la saison. C’est un souhait qui a été exaucé. C’est encourageant», a dit Max Mbargane, manager de lutte.