Au tour de Me Babacar Ndiaye d’apporter sa version sur la non reconduction du coach Abdourahmane Ndiaye Adidas. Contrairement aux propos de ce dernier, le patron de la Fsbb affirme qu’Adidas reclamait 7 millions de salaire mensuel.
Pour démarrer, Me Babacar Ndiaye est catégorique. «Il n’y a pas eu des arriérés de salaire avec Adidas. On ne lui doit rien», révèle-t-il. Babacar Ndiaye d’expliquer les détails de paiement de l’ancien patron des Lions. Selon le président de la Fsbb, il payait à l’entraineur des indemnités par tournoi. Mais le dernier tournoi qui devait se jouer au mois de novembre a été décalé au mois de février. «Puisqu’il n’y a pas eu de tournoi au mois de novembre, on ne devait pas payer d’indemnités. C’est à l’issue du tournoi de février qui s’est tenu à Abidjan qu’il a été payé. Sa rémunération était prévue dans le budget des tournois», précise-t-il. Au sujet de la clause concernant le droit de réserve émis par l’ancien sélectionneur, Me Babacar Ndiaye rame à contre-courant. «Ce n’est pas un motif. J’ai échangé par emails avec le coach Adidas lors de ses premiers services en 2017. Cette clause figurait dans le contrat même s’il n’avait pas été signé. Et on était d’accord. Cheikh Sarr peut le confirmer, puisqu’il a reçu la même proposition. J’ai été très surpris quand il dit que même si on le payait 1 milliard, il ne l’accepterait pas», indique Me Ndiaye. «Cette clause existe bel et bien», ajoute-t-il.
«Quand il (Adidas) voulait revenir, il était prêt à tout»
Affirmant vouer toujours du respect à Adidas, malgré la situation, Me Babacar Ndiaye, qui assure avoir la volonté de poursuivre avec Adidas, lui a proposé un contrat de 2 ans et 3 mois. «On s’est mis d’accord sur les conditions financières», explique-t-il. Mais, selon lui, les prétentions financières d’Adidas lui paraissaient élevées. Le président de la fédé d’ajouter que si leur collaboration a eu des problèmes, «c’est parce qu’il voulait quelque chose d’impossible. Il réclamait un salaire mensuel de sept millions. Adidas avait pris l’équipe sans contrat. Il était prêt à tout parce qu’il voulait revenir, mais quand on s’est qualifié, il a réclamé un salaire mensuel de 7 millions», dit-il. Pour Me Babacar Ndiaye, «maintenant qu’on est qualifié à la Coupe du monde, on pense qu’on peut imposer des choses à la fédération. Un entraineur reste un entraineur». Pour son limogeage, le président de la Fssb assure avoir pris la peine de l’informer, même si c’était tard dans la nuit.
«Malèye Ndoye a un avenir dans le staff, Gorgui Sy Dieng s’est déjà expliqué»
Concernant les cadres de l’équipe nationale masculine, absents de la liste du nouveau coach, le président de la Fsbb s’est expliqué. De Malèye Ndoye, il retient sa loyauté et il pense aussi qu’il peut avoir un avenir dans le staff technique et qu’il fera tout pour qu’il soit présent en Chine. Pour le cas de Gorgui Sy Dieng, Me Ndiaye parle de raison personnelle. «Gorgui Sy Dieng a donné ses raisons», renseigne Babacar Ndiaye.
Marieme NDIAYE