A l’occasion du vote du projet de loi de finances rectificative, le ministre Cheikh Diba est revenu sur l’audit des finances publiques qui a remis en cause les statistiques sur lesquelles le gouvernement d’alors fondait sa communication. A la suite de l’audit, dit-il, il a partagé les résultats avec les autorités et attiré leur attention sur la gravité de la situation et les conséquences qui peuvent en résulter. « Si on révèle cette situation aux partenaires techniques et financiers pour des raisons de transparence, le Fmi pourrait nous demander le paiement de tous les prêts consentis jusqu’ici. La Banque mondiale de même, ainsi que les autres partenaires », avait indiqué le ministre à l’endroit des autorités qui, dit-il, ont décidé de prendre leur responsabilité. Face à cette situation, les autorités n’ont pas cherché midi à quatorze heures et ont opté pour la transparence, dit-il. « Les partenaires techniques et financiers ont certes un rôle important à jouer, mais notre première responsabilité, c’est face au peuple qui nous a élus. La responsabilité, c’est de dire la vérité sur les finances publiques et en assumer toutes les conséquences », rapporte Cheikh Diba, qui n’a pas manqué de magnifier le courage des autorités. Et c’est ainsi qu’il s’est rendu à Washington pour rencontrer les partenaires techniques et financiers, notamment le directeur du département Afrique et son adjoint pour attirer leur attention sur la situation des finances publiques au Sénégal. Et, rappeler que l'actuel Premier ministre, lorsqu’il était député, avait alerté sur cette situation. A l’en croire, les partenaires ont été ouverts au dialogue et ont décidé d’accompagner le Sénégal à traverser cette situation. Cependant, pour le ministre des Finances et du Budget, « l’heure est à la correction des problèmes relevés pour nous nous inscrire résolument dans la trajectoire de consolidation budgétaire que nous nous sommes fixée. La responsabilité voudrait qu’après avoir identifié nos problèmes, de travailler à apporter des solutions. Et, on a besoin de l’Assemblée nationale pour atteindre cet objectif », précise le ministre.
M.C










