Lors de sa conférence de presse à la maison du Parti socialiste, Amadou Ba est revenu sur la dernière élection présidentielle. Et, c’est pour solder ses comptes avec Macky Sall.
«En tant que candidat de la majorité sortante, j'avais fait preuve de la plus grande loyauté. J’avais mené ce combat avec détermination, toujours guidé par l'intérêt supérieur de notre pays. Nous avions fondé notre démarche sur la paix, la stabilité et la concorde, des valeurs essentielles pour notre nation. Malgré les accusations grotesques de corruption des juges du Conseil constitutionnel et toutes les tentatives de déstabilisation, j'avais continué à agir avec droiture et fidélité à mes principes. Pour ma part, je n’ai jamais posé un seul acte de déloyauté. J’ai toujours respecté mes engagements et assumé mes responsabilités. Aujourd’hui, les Sénégalais savent qui a trahi qui», charge le patron de Nouvelle Responsabilité et tête de liste de la coalition Jamm ak Njariñ. Une page qu’il a cependant tournée pour se lancer aux élections législatives. «Et malgré tout ce qui s’est passé, j'ai fait le choix, pour l'intérêt supérieur du Sénégal, de m'engager dans cette nouvelle bataille, aux côtés d'autres partis politiques et d’autres coalitions. Cela inclut même notre ancienne coalition, où certains membres, lors de la présidentielle, avaient refusé de s'investir pleinement, voire travaillé contre le candidat de notre camp», charge l’ancien candidat malheureux à la présidentielle. Un choix qu’il dit assumer pleinement. «Au-delà des désaccords et des divergences personnelles, c'est l'avenir de notre pays qui doit toujours primer», indique M. Ba.
Inter-coalition : des accords partiels les discussions se poursuivent
Poursuivant, Amadou Ba d’ajouter : «pour bâtir cette inter-coalition, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour parvenir à un accord global couvrant tous les départements. Malheureusement, les exigences divergentes des uns et des autres n'ont pas permis d'aboutir à un consensus total. Toutefois, nous avons réussi à conclure des accords partiels. Les discussions se poursuivent. Je compte bien respecter scrupuleusement mes engagements. Car pour moi, la parole donnée est sacrée et l'intérêt de la nation reste au-dessus de toute autre considération», explique le chef de file de Jamm ak Njariñ.
M. CISS