Samantha et Surajit Chandra, deux Indiens de la société Falcon ont été déférés au Parquet dans l’affaire du manganèse volé dans une mine à Kéniaba dans le Sénégal oriental. Le procureur de la République a décidé d’ouvrir une information judiciaire. Il a visé les faits de détention illicite de substance minérale, transport illicite de substance minérale et vol de substance minérale. Cependant, l’ingénieur et son compatriote n’ont pas fait face au juge d’instruction. Ils ont fait l’objet d’un retour de Parquet.
Détention illicite de substance minérale, transport illicite de substance minérale et vol de substance minérale, tels sont les faits visés par le Procureur et qu’il reproche à Samantha et Surajit Chandra. Les deux Indiens arrêtés dans l’affaire du manganèse ont été déférés hier, mais ils ont fait l’objet d’un retour de Parquet. Le maître des poursuites a décidé d’ouvrir une information judiciaire. L’attitude du Parquet est bien compréhensible. Seulement, Ce sont les personnes qui jouent les seconds rôles qui sont en train de payer. L’ingénieur et son compatriote travaillent pour la société Falcon basée à Dubaï et ils n’ont aucun pouvoir de décision. Leur patron Chetan Abhemal n’est pas à Dakar et sûrement il n’est pas prêt à mettre les pieds sur le tarmac de l’aéroport de Diass.
Rappelons que c’est Chopa Randip qui a cédé 75% de parts sociales à une autre société basée à Dubaï et cette dernière les a vendues à la société Falcon. Cette société devait verser 8 millions de dollars et fournir du matériel. C’est ce qui a été convenu. Le patron de la société Falcon a envoyé un petit personnel dont l’ingénieur et il a dégagé, entre mars et mai, 6 millions 4 mille dollars ; le reliquat devant être versé dans un délai d’un an. Pour la partie poursuivie, il est insensé que celui qui détient la grande majorité des parts sociales puisse être accusé de vol. Ce, surtout que l’actionnaire majoritaire avait la gestion. Il serait dans son droit s’il veut exporter, encore que c’est la société qui exporte et non lui personnellement. Par ailleurs, il est à préciser qu’il y a des conteneurs de manganèse actuellement bloqués au port. Ils sont mis sous scellés. Tout de même, pour la partie poursuivie, il ne peut y avoir de vol. Du reste, Chopa Randip, l’homme d’affaires qui est à Dakar, le plaignant dans cette affaire, accuse son compatriote et patron de Falcon d’avoir volé 530.000 tonnes de manganèse. Or, toujours selon la partie poursuivie, cela ne saurait être avéré d’autant que le rapport Ite de 2022 mentionne que 31092 tonnes ont pu être exportés. C’est dire.
Alassane DRAME












