
Alors que le Conseil constitutionnel sénégalais examine les dernières plaintes relatives à la liste des 21 candidats à l'élection présidentielle prévue le 25 février, Karim Wade semble avoir obtenu un décret de dernière minute prouvant qu'il a été ‘’libéré de l’allégeance française’’. Seulement, le timing du décret, tombé juste quand Karim Wade en a le plus besoin.
Quand il publiait sur ses réseaux sociaux le mardi 16 janvier dernier que «le mandataire de la Coalition Karim24, Maguette Sy, vient de déposer à l’instant auprès du Conseil constitutionnel la copie de la preuve attestant de ma perte de nationalité française par renonciation», Karim Wade s’attendait sans doute à ce que le débat sur sa double nationale prenne fin. Mais il faut croire que ça n’a pas été le cas. La polémique a enflé remettant en cause sa déclaration sur l’honneur et impliquant désormais la France, notamment au regard du timing qui a accompagné la signature et la publication du décret actant sa libération de son allégeance à l’égard de la France. En effet, le décret pris mardi par le Premier ministre Gabriel Attal et publié hier mercredi 17 janvier 2024 au Journal officiel français pose deux soucis majeurs. D’abord, le décret qui vient attester la perte de nationalité date du 16 janvier 2024, c’est-à-dire 4 jours après la publication de la liste des candidats à la présidentielle sénégalaise par le Conseil constitutionnel. Ce qui veut dire que le candidat du Pds aurait menti sur sa «déclaration sur l’honneur». En tout cas, le timing est suspect.
Sidy Djimby NDAO
