Sur les cinq immeubles de la Soncaos saisis par la Bank Of Africa (Boa), trois ont été vendus mardi dernier devant le juge des criées. Cette audience d’adjudication aura finalement permis à l’institution bancaire de recouvrer sa créance. Car les trois immeubles font au total plus de 2,5 milliards de nos francs. Un coup dur pour la Sonacos qui peine à retrouver son lustre d’antan et qui encourt une deuxième privatisation.
La Bank Of Africa (Boa) va finalement rentrer dans ses fonds. Le juge des criées a procédé à la vente des immeubles de la Sonacos saisis par l’institution bancaire. C’est mardi dernier que l’audience d’adjudication s’est tenue. Et au final, seuls trois immeubles sur les cinq ont été adjugés. Il s’agit du Tf 8105GR, du Tf293GR et du Tf 125GR. Sis à Bel-Air à Dakar, le Tf 10210/GRD, ex 5811/DG a été reporté au livre foncier sur le numéro 8105/GR. Mis à prix à 73.100.000 francs, il a été finalement adjugé à 251 millions de francs, à l’audience d’adjudication. S’agissant du Tf 12673/GRD ex 1855/DG devenu 293/GR, il est vendu également 251 millions de francs, alors que la mise à prix était de 100.538.000 francs. Le dernier immeuble vendu, c’est le Tf 13262/GRD ex 7013/DG qui a été reporté sur le numéro 125/GR. Cet immeuble mis à prix à 951.475.000 francs a été adjugé au prix de 2.307.401.924 de nos francs.Reste donc l’immeuble du Tf 7462/GRD ex 12487/DG devenu 14639/GR mis à prix à 137.020.000 francs ainsi que le bâtiment du TF 7578/GRD ex 929/DG reporté sur le numéro 294/GR et dont la mise à prix est de 616.613.000 F.
Mais à ce stade, déjà, l’institution bancaire a recouvré sa créance qui était de 2,3 milliards de francs environ.
L’histoire entre la Sonacos et la Boa a débuté depuis des années. La Sonacos avait engagé un crédit de plusieurs milliards de nos francs. L’entreprise s’attelait à s’acquitter de ses dettes. Une partie de la manne financière a été payée, mais l’entreprise devait encore de l’argent à l’institution bancaire. Des négociations ont été entamées entre les parties, mais elles ont fini par foirer. Par la suite, la Sonacos a fini par renoncer, devant le juge des criées, à ses droits que lui attribuait l’article 281 de l’Acte uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution (Aupsrve) et qui lui conférait certains bénéfices et voies de recours, comme si l’entreprise avait baissé les bras.
Pour rappel, dernièrement, l’Etat du Sénégal avait pris la mesure de reprendre la Sonacos afin de lui donner un souffle nouveau. Seulement, malgré la décision de l’Etat, l’entreprise peine encore à redorer son blason. La perte de ses immeubles est donc un coup de massue pour l’entreprise qui, aux dernières nouvelles, devrait à nouveau être privatisée.
Alassane DRAME