En attendant le délibéré, Khadim Ndong est libre. Accusé de pédophilie par son élève de 6 ans, le maître-coranique a été remis en liberté provisoire après avoir passé 3 ans en détention préventive. Il a été jugé hier, mardi 3 juin 2025, devant la chambre criminelle de Dakar pour des faits de pédophilie.
Depuis 2022, Khadim Ndong croupit en prison pour des faits pédophilie présumée commis sur mineure de 6 ans. Ce maître-coranique de 26 ans est accusé de pédophilie sur son élève M. F. Marone, au sein d’une école franco-arabe de Bargny. En effet, c'est le 1er janvier 2022 que la mère de la victime a exposé les faits. À l'époque, la génitrice de la gamine s'étant rendue à l’internat pour lui rendre visite, a constaté que sa fille boitillait. Quand elle l'a interrogée, elle lui aurait confié avoir subi des attouchements de la part de son enseignant. «Il mettait ses mains dans mes parties intimes», avait confié la gamine aux enquêteurs. Elle précisait que son enseignant, Khadim Ndong, pour abuser d'elle, l’aurait retenue à trois reprises après les cours sous prétexte de "leçons supplémentaires".
Le médecin, dans son rapport médical, a confirmé que la fille a subi des attouchements. La blouse blanche, après consultation, a dans ses conclusions parlé d'ecchymoses au niveau de la fourchette vulvaire" bien que l’hymen soit resté intact.
Le prévenu blanchi par les caméras, le directeur et une collègue
Interrogé, Khadim Ndong, natif de Kaolack, a totalement nié ces accusations. "Je n’ai jamais été seul avec cette enfant", s'est-il défendu tout en précisant que l’établissement était équipé de caméras de surveillance. "Les cours finissent à 18h. A l’heure, je demande à tous les élèves de sortir avant de fermer la porte", ajoute-t-il. Entendu à titre de témoin, le directeur de l’école, El Hadji Malèye Tall a indiqué qu’après avoir visionné toutes les images, ils n’ont jamais vu une scène où l’accusé était seul avec une élève. La nommée Maty Thiombane, une employée de l’internat, a appuyé le directeur en disant n'avoir rien remarqué d’anormal.
Cependant, l’efficacité du système de surveillance a été contestée par le père de la victime, Mamadou Lamine Marone. "Il n’y avait qu’une seule caméra, et elle ne couvrait que le hall d’entrée", a-t-il déclaré. Ce à quoi la direction de l'école a répondu que les caméras balayaient tout l’établissement, contrairement à ce qu'a essayé de dire le père de la fille. Le procureur s'est rapporté à la sagesse du tribunal. Les avocats de la défense ont plaidé l’acquittement. Ils ont avancé l’absence de preuve avant d’introduire une demande de mise en liberté provisoire pour leur client. Fort heureusement, le tribunal a accordé la liberté provisoire à Khadim Ndong. Il sera fixé sur son sort le 1er juillet 2025.
Fatou D. DIONE













