« L’Afrique n’est plus dans une perspective de tendre la main. On n’est plus dans une logique d’aide au développement », a déclaré l’ancien Chef de l’État, Macky Sall au Président américain Donald Trump.
L’ancien Président de la République du Sénégal qui s’exprimait sur le sujet lors du panel d’Atlantic Council sur l’engagement économique des États-Unis vis-à-vis de l’Afrique, ajoute que « l’aide ne peut pas apporter les réponses attendues par les africains ».
Parce que, argumente-t-il, « l’Afrique est trop grande pour dépendre de l’aide. Sa population est grande et jeune pour dépendre de l’aide. Il faut des mécanismes, développer le marché des capitaux sur le continent et développer des joint-ventures. Ce sera gagnant-gagnant. C’est le message que j’aimerais donner à la nouvelle administration Trump ».
Réélu en novembre dernier et installé dans ses fonctions en janvier 2025, Donald Trump a supprimé l’aide publique américaine. Une décision qui n’est pas sans conséquence dans les pays africains.
Le Sénégal, pour sa part, avait signé avec les États-Unis un contrat de 600 millions de dollars dans le cadre du « Power Compact ».
Ainsi, l’accord a été gelé, révèle le Premier ministre Ousmane Sonko. « Vous avez vu, le Président américain avait promis de suspendre l’aide publique pour voir, dans les trois (3) mois, les programmes qui seront reconduits ou gelés. Au Sénégal, un de nos projets de plus de 500 millions de dollars, est concerné. Le programme concernant l’électrification a été arrêté », a déclaré, le 3 février dernier, le chef du gouvernement sénégalais.