Ce fut une fin tragique pour le sieur M. Dia, âgé de 42 ans. Ce cultivateur de profession a utilisé une méthode horrible pour mettre fin aux souffrances de sa longue maladie. Dia a alors guetté les heures creuses de la nuit d’avant-hier pour se trancher la gorge avec un couteau.
Le quartier Fass 3 de Thiaroye gare, en banlieue dakaroise, a sombré dans l’horreur avec le suicide par égorgement avec usage de couteau du cultivateur M. Dia.
Il peine à guérir de ses récurrentes céphalées atroces, quitte Touba et vient à Dakar
Mamour Dia souffre d’une longue maladie liée à de récurrentes céphalées atroces et suit un traitement à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba et à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de la même ville religieuse. Mais, face à la persistance de la pathologie, le cultivateur, accompagné de sa deuxième épouse, décide de quitter son domicile conjugal, sis au village dénommé Sam Fall de Touba, pour venir s’installer au quartier Fass 3 dans la commune de Thiaroye gare, puis continuer son traitement dans un hôpital au plateau médical relevé à Dakar.
Il s'égorge, son épouse se réveille à cause du bruit
Vendredi 22 août dernier, après le dîner, Sarr Ndiaye, la deuxième épouse, attrape une brusque fièvre et se tortille de douleurs. Son mari Dia vole à son secours et essaie de calmer la brusque poussée de fièvre. Le couple se retire ensuite dans leur chambre conjugale et s’endort. Mais, au petit matin, vers 6h, la jeune femme se réveille en sursaut lorsqu’elle entend dans son sommeil des bruits étranges dans la chambre. A peine ouvre-t-elle les yeux que Sarr Ndiaye voit son mari agonisant, allongé au sol, la gorge tranchée, se vidant de son sang et tenant encore un couteau à la main.
Des proches tombent sur l’horreur et alertent la police
Terrifiée par la scène d’horreur, la jeune femme bondit de son matelas posé à même le sol et s’empresse alors d’ouvrir la porte de leur chambre conjugale. Elle hurle de toutes ses forces et alerte les membres de la famille dans la maison. Ces derniers sortent en catastrophe de leurs chambres respectives et viennent aux nouvelles. Ils tombent des nues lorsqu’ils constatent la boucherie dans la pièce. Ils se gardent cependant de toucher au corps sans vie du cultivateur et alertent les limiers du commissariat d’arrondissement de la localité.
Des révélations glaçantes au cours des constatations
Informés, les agents du commissariat arrivent dans la maison mortuaire et délimitent le périmètre du lieu de la tragédie. A l’examen visuel, ils constatent que le défunt cultivateur était torse nu, portait une culotte en jean et avait la gorge tranchée, saignant en abondance, et était couché sur le dos à proximité d’un matelas à même le sol.
Les dépositions de la deuxième épouse, de la sœur du défunt et de son père adoptif
Interrogée sur procès-verbal, Sarr Ndiaye, deuxième épouse du défunt, déroule les derniers instants de vie de son mari et confirme les récurrentes céphalées aiguës de ce dernier. Elle a été confortée dans sa déposition sur Pv par sa belle-sœur, Rokhaya Dia, et le vieil Omar Kébé, père adoptif du présumé suicidaire. Ils ont ensuite déposé le dossier médical de celui-ci ; un dossier constitué d’une carte de rendez-vous à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba, de trois bulletins d’examen pour douleur thoracique et céphalées chroniques, du scanner cérébral ainsi qu’un lot d’ordonnances. Le dossier a été délivré à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Karim de Touba.
Le corps sans vie à l’hôpital, le couteau scellé
Le corps sans vie a été déposé par les sapeurs-pompiers à l’hôpital pour les besoins d’une autopsie. De la même manière, le couteau (arme du suicide) trouvé dans la chambre conjugale et le dossier médical du défunt ont été mis sous scellés pour les besoins de l’enquête de police. En attendant d’être édifié par les conclusions de l’autopsie, l’affaire charrie des commentaires et autres supputations dans le quartier Fass 3 de Thiaroye gare.
Vieux Père NDIAYE












