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SOUCIEUX DE PRESERVER L’ÉTAT DE DROIT ET LA LIBERTE DE LA PRESSE AU SÉNÉGAL : La Cds appelle à une mobilisation nationale de tous les militants des droits humains




 
 
 
 
 
 
 
Face à ce qu’elle qualifie de « mise à mort programmée » de la presse au Sénégal, la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds), regroupant Aj/Pads-A, Ajs, Cnno, Ld, Niaxx Jarinu/Mag, Pit-S, Rta-S et Udf/Mbooloo Mi, brise le silence. Dans un communiqué rendu public, la Conférence des leaders dénonce la politique répressive du régime de Diomaye Faye, accusé d’asphyxier financièrement, administrativement et symboliquement les médias indépendants.
 
La Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds) ne mâche pas ses mots. Selon elle, la presse sénégalaise est « prise à la gorge » par le pouvoir issu du parti Pastef. Dans une déclaration ferme, ses leaders de la gauche accusent le gouvernement de dérouler un plan méthodique d’étouffement des médias. À l’instar d’un régime autoritaire, affirment-ils, le pouvoir en place chercherait à faire taire les voix discordantes pour installer un contrôle absolu de l’information.
Tout commence, selon la Cds, par un choix politique lourd de conséquences, « le refus du nouveau gouvernement d’honorer l’annulation de la dette fiscale des organes de presse, décidée par l’ancien Président Macky Sall pour soulager un secteur déjà fragilisé par la pandémie de Covid-19 ». La rupture est brutale, selon ces gauchistes : « les services fiscaux ont lancé des procédures de recouvrement d’une sévérité inédite, allant jusqu’à bloquer les comptes bancaires de plusieurs rédactions, sans même proposer de moratoire ».
Mais ce n’est qu’un début. La Cds déplore ensuite « la suspension du Fonds d’appui au développement de la presse (Fadp), pourtant prévu dans les lois de finances 2024 et 2025. Résultat, une cascade de difficultés financières, des salaires impayés, des structures éditoriales paralysées. La presse est plongée dans une précarité inouïe », s’alarme la Conférence des leaders.
La situation est d’autant plus critique que certaines institutions, censées veiller à l’éthique journalistique, sont, elles aussi, contraintes de fermer boutique. « Le Cored (Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie) a ainsi dû suspendre ses activités à la Maison de la presse, faute de ressources ». Une symbolique forte, qui illustre pour la Cds l’ampleur du désastre.
La confédération va plus loin et dénonce un « nettoyage politique » des médias. Elle fustige la résiliation unilatérale des contrats « liant des organes de presse à des entreprises publiques, ainsi que le retrait d’Excaf du marché des décodeurs TNT au profit d’un opérateur étranger ». Des actes qui, selon la Cds, contredisent les proclamations souverainistes du pouvoir en place et sapent la production nationale.
Dans cette logique de marginalisation, la Cds pointe également du doigt les agissements du ministre de la Communication, accusé de désigner arbitrairement les médias autorisés à émettre, en dehors de tout cadre légal. Une pratique qualifiée de « violente et illégitime », qui participe d’une volonté manifeste de contrôle absolu du paysage médiatique.
Pire encore, listent-ils, les arrestations répétées de journalistes, chroniqueurs et animateurs de médias sont perçues par la Cds comme une dérive liberticide intolérable. « On traque ceux dont la parole dérange, on les emprisonne pour mieux les faire taire », accuse les camarades de Samba Sy, Sg du Pit. Dans le même élan, elle condamne une campagne de dénigrement systématique visant à discréditer les professionnels de l’information en les présentant comme des délinquants fiscaux ou des corrompus.
Pour la Cds, « cette attaque tous azimuts contre la presse s’apparente à une tentative d’instaurer une dictature par la neutralisation du quatrième pouvoir. Violer la liberté de la presse, c’est violer toutes les autres libertés », avertit-elle. Et de rappeler que la presse, dans une société démocratique, est garante des droits fondamentaux : transparence, pluralisme, justice, équité.
C’est pourquoi la Conférence des leaders appelle à une mobilisation nationale de tous les démocrates, militants des droits humains, forces vives et citoyens soucieux de préserver l’État de droit. « Il en va de notre avenir commun. Défendre la presse, c’est défendre notre démocratie », concluent-ils.
Baye Modou SARR
 
 
 
 
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