Des vidéos virales révélant des actes présumés de sabotage des canaux d’évacuation d’eaux pluviales provoquent l’indignation générale. La plateforme citoyenne Nay Leer dénonce une situation alarmante et exige des poursuites judiciaires. Face à l’inaction des autorités, elle appelle à une mobilisation pour faire la lumière sur ces pratiques criminelles et responsabiliser les acteurs publics.
La plateforme citoyenne Nay Leer tire la sonnette d’alarme sur une situation jugée aussi grave qu’inacceptable : des actes présumés de sabotage délibéré des ouvrages de drainage des eaux pluviales, notamment à Touba, Saint-Louis, Dakar et dans plusieurs zones de la banlieue. Ces faits, documentés à travers des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, montrent des individus – parfois identifiables – se vantant d’avoir payé des enfants pour boucher les canaux d’évacuation. Conséquence : des inondations dramatiques, qui replongent chaque année des milliers de citoyens dans la précarité.
Face à cette situation, Nay Leer interpelle directement le procureur de la République pour qu’il s’autosaisisse sans délai. La plateforme annonce aussi une campagne de recensement des victimes de ces sabotages dans les zones touchées, en vue de déposer une plainte contre X pour des faits extrêmement graves : trouble à l’ordre public, incitation à la haine et à la violence, mise en danger de la vie d’autrui, ainsi que destruction de biens publics et privés.
Babacar Mbaye Ngaraf, porte-parole de la plateforme, dénonce l’inaction des autorités judiciaires, malgré la gravité des faits relayés publiquement. « De telles déclarations ne peuvent rester impunies. Le silence du parquet est incompréhensible », s’indigne-t-il. Nay Leer compte aussi saisir l’Assemblée nationale pour une question d’actualité, exigeant la convocation du ministre de l’Assainissement afin qu’il s’explique sur l’état du réseau et les mesures pré-hivernales engagées.
La plateforme remet notamment en cause l’efficacité des opérations de curage comme « Waadial Nawét », censées prévenir les inondations. Elle s’interroge : si le réseau avait été régulièrement entretenu, ces sabotages auraient-ils pu passer inaperçus ? Et si l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) en avait connaissance mais avait choisi de se taire, ne devrait-il pas être poursuivi pour complicité ? Au-delà de l’indignation, Nay Leer entend transformer cette affaire en un véritable combat citoyen pour la justice, la transparence et la responsabilisation des autorités face aux drames récurrents des inondations.
BMS












