Il y a eu du grabuge, avant-hier, dans les rues du site à usage d’habitations dénommé Les Maisons du Lac communément appelées Cité Rose dans la commune de Niague/Tivaouane Peulh. Des individus font du «Ubi deuk». Autrement dit, considérant les villas comme des dons immobiliers de l’Etat, ils entrent dans la villa d’autrui et se l’approprient. De chaudes empoignades suivies de bagarres à l’arme blanche ont été signalées dans la localité.
Ça sent le roussi au site Les Maisons du Lac communément appelées Cité Rose de Niague, avec à la clé des risques réels de mort d’homme. Une situation de vive tension qui oppose des propriétaires de villas de ladite cité à des non ayants droit.
Une folle rumeur incite les gens à s’approprier les villas d’autrui
De violents affrontements ponctués de menaces de mort avec détention d’armes blanches ont éclaté, avant-hier, entre des individus dans les rues du site Les Maisons du Lac. Cette situation de cohabitation entre propriétaires de villa et intrus dure depuis quelques jours dans la localité en question. Tout serait parti d’une folle rumeur relative à une supposée communication des nouvelles autorités étatiques qui auraient demandé à la population locale de s’approprier les villas de la Cité Rose. D’autant que lesdites villas ou biens immobiliers appartiendraient à l’Etat du Sénégal.
Ils se disputent entre eux et se battent autour des villas inhabitées
Des intrus débarquent par groupuscules, de manière intempestive, dans la cité et jettent leur dévolu sur les villas, qui appartiennent pour la plupart à des éléments des forces de défense et de sécurité (Fds) et autres fonctionnaires de l’Etat. «Nous sommes envahis depuis quelques jours par ces gens-là. Ils font irruption dans la cité et s’approprient les villas d’autrui, qui sont construites avec le même modèle d’architecture. Quand ils tombent sur ces villas, ils se jettent à corps perdu là-dessus. Ils se les disputent avec pugnacité et se battent entre eux comme des chiffonniers. Hurlant à tue-tête ceci : (maa tippo bi, maa tippo beulé) (Ndlr : je cible celle-ci, je suis pour l’autre», indiquent nos interlocuteurs.
Ils délogent des propriétaires légitimes avec menace d’arme blanche
Certaines villas de la Cité Rose sont déjà occupées par leurs propriétaires légitimes. Tandis que d’autres restent inhabitées. Car le dossier de procédure d’occupation des ayants-droit est toujours dans le circuit. «Certains parmi nous disposent de leurs villas. Et engagent ensuite des travaux de modification du style de configuration standard desdites villas. D’autres attendent par contre d’entrer en possession de leurs villas à cause des lenteurs administratives liées à la procédure d’occupation», disent nos contacts. Qui affirment que les intrus profitent ainsi de la situation et mettent la main sur les villas inoccupées et non modifiées. Ils poussent parfois le toupet jusqu’à déloger des propriétaires de villa. « C’est le cas d’un professeur d’anglais avec son épouse d’enseignante qui ont failli être expropriés », disent-ils.
Ils bouffent leur nourriture et emportent aussi leurs provisions
Outre les appropriations de villas et autres tentatives d’expropriation, renseignent nos contacts, des occupants du lot 108 en rajoutent une couche dans les misères des propriétaires légitimes des villas (le lot 108 aux relents d’un melting-pot, est une niche de redoutables charretiers, de conducteurs de moto tiak-tiak et surtout de malfaiteurs de tout acabit). Quand ceux-ci traînent une faim de loup, ils débarquent par surprise pendant la nuit dans les villas d’autrui et commettent des actes d’agression physique à tout bout de champ dans les rues. Ils opèrent ensuite des actes de razzia avec menace d’arme blanche, bouffent surtout la nourriture des habitants et emportent toutes les provisions de la famille. «Nous avons consenti d’énormes efforts et autres sacrifices pour disposer de ces villas. Sans oublier les prêts bancaires à rembourser à la source jusqu’à la fin de nos carrières professionnelles», font-ils remarquer.
Des victimes crient à l’invasion et menacent, les autorités interpellées
Le site dénommé Les Maisons du Lac ou la Cité Rose dans la commune de Niague serait-il en train de devenir un non man’s land ? Malgré l’intervention salutaire des éléments de la brigade de gendarmerie de Niague, le feu couve encore sous des braises ardentes dans la localité. En tout cas, les propriétaires légitimes de villas jurent de vendre chèrement leur peau en usant de tous les moyens pour défendre et protéger leurs biens immobiliers devant ce qu’ils qualifient d’envahisseurs. Les autorités étatiques compétentes en la matière sont vivement interpellées. Avant que le pire ne se produise.
Vieux Père NDIAYE