Interpellé sur le retrait des troupes françaises, le chef de l’Etat d’indiquer : « Je pense qu’on n’a pas besoin, quel que soit le partenaire, d’avoir des ruptures brutales ; parce que les relations entre les Etats sont faites de rupture, de réconciliation, de rappel d’ambassadeur, de retour d’ambassadeur, etc. Ce à quoi nous travaillons avec les hauts officiers militaires ainsi que certains membres du gouvernement, c’est d’avoir deux choses : une loi sur la défense et la sécurité nationale, (le contexte a beaucoup évolué nous avons des défis à adresser sur le plan international et une doctrine à définir par rapport à la coopération militaire de façon générale) ; nous sommes des souverainistes et dans la conquête de ces souverainetés, il n’y a rien qu’on ménagera comme effort pour atteindre cette souveraineté », explique le Président Faye qui rappelle que cette question a été abordée lors de visite à Paris. « Il se trouve que depuis quelques années, on a institué un séminaire gouvernemental entre la France et le Sénégal. Les deux parties sont en train de travailler sur tous les accords qui nous lient, qu’il s’agisse des accords militaires, des conventions fiscales ou d’autres accords ou projets sur lesquels nous coopérons. Quand les conclusions de cette commission viendront, nous travailleront à identifier ce qui doit évoluer, ce qui doit être renforcé et ce qui doit être délaissé », ajoute le président de la République qui fait remarquer que la doctrine sur la coopération militaire est définie par le Sénégal. Cette doctrine, dit-il, sera présentée à tous les autres partenaires du Sénégal. « On travaillera dans chaque schéma à identifier là où se trouve l’intérêt du Sénégal, on le préservera de toutes nos forces. Le partenariat que nous proposons aux autres est un partenariat qui respecte notre souveraineté et qui est mutuellement bénéfique », tranche le chef de l’Etat.
M.C












