Il ressort des repères statistiques du mois d’août 2023, que la production totale d’électricité de la Senelec a connu une baisse de 1%. Idem pour la production industrielle. Cependant l’activité maritime a été vigoureuse sur cette période avec une bonne marche des débarquements 17,3% et des embarquements 15,1%. Ainsi, durant la période sous revue, l’économie sénégalaise affiche des pertes de compétitivité.
Au mois d’août 2023, l’activité minière, suivie auprès des entreprises formelles, est caractérisée par le relèvement des productions en valeur du zircon (+19,6%), de l’or (+9,5%), du sel iodé (+4,9%) et de l’attapulgite (+4,4%), en variation mensuelle. Comparée au mois d’août 2022, les productions en valeur de l’attapulgite (-33,4%), de l’or (-18,3%) et du sel iodé (-13,0%) ont enregistré une forte baisse. En revanche, celle du zircon (+0,3%) a légèrement progressé. Par contre, durant la période sous revue, la production totale d’électricité de la Senelec a fléchi de 1,0% passant de 623,2 GWH au mois précédent à 617,1 GWH. Cette diminution est expliquée par le recul de ses achats auprès des autres producteurs (-1,6%) malgré le bon comportement de sa production propre (+0,7%). En glissement annuel, la production totale d’électricité maintient sa dynamique haussière et se bonifie de 11,9% par rapport à son niveau en août 2022. S’agissant de la production industrielle (hors égrenage de coton), elle a fléchi de 1,0%, en glissement annuel. Ce résultat est induit par la baisse de la production dans les industries extractives (-14,3%) et dans une moindre mesure des industries manufacturières (-0,2%). Cependant, cette diminution est limitée par la bonne tenue de la production d’électricité, d’eau et de gaz (+21,2%) et des industries environnementales (+21,1%) qui est expliquée, respectivement, par la performance notée dans la production d’électricité et de gaz (+26,0%) et l’activité de traitement et d’élimination des déchets (+21,1%). Sur la même période, les prix de la production industrielle (hors égrenage de coton) ont connu un repli de 0,7% après une hausse de 1,2% au mois précédent. En glissement annuel, ils ont fléchi de 3,0%. Concernant la cimenterie au Sénégal, elle se caractérise au mois sous revue par un abaissement de la production (-0,3%), en variation mensuelle, corroboré par le repli des exportations (-2,1%) au cours de cette période, mais atténué par l’accroissement des ventes locales (+0,9%). Comparé à août 2022, la production s’est accrue de 19,9% dans le sillage des ventes locales (+21,3%) et des exportations portatives.
Baisse des mouvements d’aéronefs et du nombre de passagers contre une activité maritime vigoureuse au Pad
S'agissant du trafic aérien suivi à travers les mouvements d’aéronefs, le déplacement des passagers ainsi que des frets à l’Aibd, il est marqué, au mois d’aout, par un fléchissement des mouvements d’aéronefs (-2,7%) et du nombre de passagers (-1,0%) en variation mensuelle. En revanche, le volume de fret a connu une amélioration de 6,0% sur la période. Rapporté à leur niveau du mois d’août 2022, la quantité de fret (+12,7%) et le nombre de passagers (+5,2%) ont progressé contrairement aux mouvements d’aéronefs (-0,7%). L’activité maritime du Port autonome de Dakar, au mois d’août 2023, a été vigoureuse (+16,5%) par rapport au mois précèdent. Cette dynamique de l’activité est corroborée par la bonne marche des débarquements (+17,3%) ainsi que des embarquements (+15,1%) sur la période. La progression des débarquements est induite par la hausse de ceux des marchandises diverses (+7,9%) et de ceux des hydrocarbures raffinés (+1,8%) malgré la baisse de ceux des produits de la mer (-7,9%). S’agissant des embarquements, le rebond est lié à ceux des produits de la mer (+42,7%) et des marchandises diverses (+20,6%). Cette situation fait suite à la bonne période de pêche enregistrée de juin à octobre 2023. En glissement annuel, l’activité du Port autonome de Dakar s’est améliorée de 1,3%. Le secteur tertiaire, pour sa part, est marqué par un fléchissement du chiffre d’affaires (Ca) des services (-2,0%) et une progression de celui du commerce (+1,1%), en variation mensuelle. Le recul du Ca des services est dû à la contreperformance des services d’«hébergement et de Restauration» (-20,9%), des «Activités spécialisées, scientifiques et techniques» (-9,8%), des «Activités de service et de soutien et de bureau» (-4,9%) et du «Transport » (-2,5%). S’agissant de l’activité commerciale, l’accroissement du chiffre d’affaires est porté par la bonne dynamique de celui du « Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles » (+16,1%) et, dans une moindre mesure, du « Commerce de détail » (+1,1%), atténué, par contre, par la baisse du Ca du « Commerce de gros » (-1,9%).
Baisse de compétitivité de l’économie sénégalaise
En août 2023, les prix du commerce extérieur sont caractérisés par une baisse de ceux des produits à l’importation (-3,3%) et à l’exportation (-1,0%), en rythme mensuel. Les termes de l’échange quant à eux, sont ressortis à 0,96 au mois d’août contre 0,93 en juillet, enregistrant un gain de 0,024 sur la période. L’économie nationale est de nouveau marquée par une perte de compétitivité de 1,2%, au mois sous revue. Du côté des partenaires commerciaux de la zone Uemoa (+1,5%) et de la zone Euro (+1,0%), l’économie sénégalaise affiche des pertes de compétitivité. La balance commerciale demeure déficitaire avec une détérioration de 97,3 milliards par rapport au mois précédent (-432,7 milliards après -335,4 milliards au mois précédent). Cette contreperformance notée sur les échanges commerciaux du Sénégal avec l’extérieur est expliquée par le fléchissement des exportations (-27,5 milliards) et la forte progression des importations (+69,8 milliards) sur la période. La baisse des ventes à l’extérieur est corroborée par la régression de celles des produits pétroliers. (-24,2 milliards), de l’acide phosphorique (11,0 milliards), du phosphate (-3,3 milliards) et des conserves de poissons (-1,2 milliards). La bonne tenue des importations est portée par le regain enregistré sur les produits pétroliers (+63,2 milliards), les machines et appareils à moteurs (+20,4 milliards), les fruits et légumes comestibles (+5,1 milliards) et les matières plastiques artificielles (+3,5 milliards). Sur les 8 premiers mois, le déficit commercial s’est creusé de 146,8 milliards entre 2022 et 2023. Les recettes totales de l’Etat, sur cette période, sont estimées à 293,5 milliards après 279,3 milliards au mois précédent, soit une hausse de 5,1%. Cette bonne tenue des ressources financières est essentiellement tirée par les recettes non fiscales (+26,6 milliards) en dépit de la régression des recettes fiscales (-12,5 milliards). La baisse de ces dernières est expliquée par le repli de 19,0% des impôts directs sur la période mais amoindrie par la légère hausse des impôts indirects (+0,5%). En glissement annuel, les recettes budgétaires ont enregistré une progression de 19,4%. Les frais d’hospitalisation (-4,0%), la masse salariale (-0,7%) et l’effectif (-0,1%) ont connu un recul par rapport au mois précédent.
En glissement annuel, la masse salariale (+5,4%) et l’effectif (+4,3%) de la fonction publique ont encore crû. Cependant, les frais d’hospitalisation se sont amoindris (47,7%).
M. CISS
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