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PR MAMADOU DIOUF, PRESIDENT DU COMITE DE COMMEMORATION : «Les régimes qui se sont succédé ont gardé un silence coupable et complice sur le carnage et la tuerie de Thiaroye»



PR MAMADOU DIOUF, PRESIDENT DU COMITE DE COMMEMORATION : «Les régimes qui se sont succédé ont gardé un silence coupable et complice sur le carnage et la tuerie de Thiaroye»

 
 
 
De la même manière les autorités françaises ont tout fait pour dissimuler le carnage et la tuerie de Thiaroye au lendemain du massacre, le président du Comité de commémoration Mamadou Diouf accuse aussi les régimes qui se sont succédé d’avoir gardé un silence coupable et complice sur ce carnage et cette tuerie. Très en phase avec les nouvelles autorités, il révèle que lever le voile sur le massacre et contre les manœuvres de dissimulation est un impératif catégorique. 
 
 
 
Le président du Comité de commémoration du 80e anniversaire du Massacre de Thiaroye, le professeur Mamadou Diouf, a campé, dans son récit, le décor du massacre, un matin du 1er décembre 1944 à 5h30mn. «1200 hommes des troupes coloniales françaises et de la gendarmerie prennent position autour du camp militaire de Thiaroye. Les soldats, armés et prêts, sont soutenus par trois véhicules blindés et deux chars. Dans l’enceinte de la caserne, 1200 à 1800 tirailleurs sénégalais ont répondu présent […]. Ils ont été recrutés, souvent de force, dans les possessions françaises d’Afrique (Aof, Aef et Cameroun et au-delà). Ils ont participé à la guerre sur tous les fronts, en premier lieu, le front européen», rapporte d’emblée le Pr Diouf qui est revenu sur l’itinéraire des tirailleurs rythmé d’emprisonnements, de tueries, avant d’être cantonnés, à leur retour, à Thiaroye, en attendant leur démobilisation pour regagner leurs territoires d’origine. «Le Massacre de Thiaroye anéantissait brutalement les rêves d’émancipation entretenus par la propagande des libérateurs de la France. La fin de la guerre, le retour de l’image prophétique d’une France qui renoue avec son récit et surtout son tournant révolutionnaire, les valeurs républicaines et le respect des droits humains, laissaient les tirailleurs sénégalais et les peuples colonisés sur le bord de la route», se désole de constater le président du comité de commémoration.
 
Les autorités françaises ont tout fait pour dissimuler le carnage et la tuerie
 
Poursuivant, Mamadou Diouf de révéler que dans les jours qui ont suivi le massacre, les autorités françaises ont tout fait pour dissimuler «le carnage et la tuerie», selon les qualifications du professeur Lamine Guèye. «Elles modifient les registres, de départ de Morlaix et d’arrivée à Dakar, le nombre de soldats présents à Thiaroye, les causes du rassemblement des tirailleurs…», déplore Pr Diouf, avant d’ajouter : «un premier bilan fait état de 35 morts dans une « mutinerie». Le bilan officiel français dénombre 70 tirailleurs sénégalais décédés. Les estimations les plus crédibles avancent les chiffres de 300 à 400 victimes. Cette volonté délibérée de dissimulation dénoncée par les historiens, se manifeste très tôt. Les circonstances, l’intensité des opérations répressives, le nombre de morts demeurent incertains ; certaines archives administratives et militaires sont inaccessibles, falsifiées, disparues ou incohérentes. Lever le voile sur le massacre contre les manœuvres de dissimulation de la vérité est, aujourd’hui, un impératif catégorique», lance le Pr Diouf.
 
 
 
Silence coupable et complice des régimes qui se sont succédé
 
A l’en croire, cette nouvelle démarche adoptée par le nouveau régime dans la commémoration du massacre, sous la houlette du Comité pour la commémoration mis en place par le Premier ministre Ousmane Sonko, est bien une rupture avec les régimes précédents. «Les régimes qui se sont succédé ont gardé un silence coupable et complice sur le ‘’carnage’’ et ‘’la tuerie’’ de Thiaroye», charge le professeur qui perçoit, à travers ce changement de paradigme une entreprise certes difficile, mais passionnante dont l’animation, dit-il, nécessitera des opérations permanentes, susceptibles de participer au travail historique et mémoriel pour produire des récits, des leçons civiques, culturelles et artistiques au service des communautés panafricaines.
 
 
M. CISS
 
 
 
 
 
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