La filière équine représente pour les pays de la région ouest-africaine des enjeux socio-économiques primordiaux en termes d'emplois, de tourisme équestre, de développement d'activités en zone rurale. C'est à cette effet que les fédérations des sports équestres sénégalaise, mauritanienne et malienne veulent créer une fédération ouest-africaine.
On ne le répétera jamais assez, la filière équine est un levier économique à fort potentiel qui crée, au-delà des emplois directs et indirects, des emplois agricoles comme entraineurs, palefreniers, lads, jockeys ou non agricoles comme vétérinaires maréchaux-ferrants, marchands d'aliments ou d'articles d'harnachements, selliers etc. Les fédérations des sports équestres sénégalaise, mauritanienne et malienne s'unissent pour une plus grande vulgarisation de la discipline dans la région ouest-africaine.
Ne serait-ce que de ce point de vue, dans une société ouest-africaine désormais acquise au développement durable, le cheval, son élevage, sa compétition, devraient avoir un potentiel attractif considérable auprès de toutes les couches sociales et bénéficier de l'appui et du soutien de toutes les structures d'Etat.
L'Afrique de l'Ouest reste une zone de tradition équine
Selon les dirigeants qui ont fait face à la presse hier, "cette coopération transcende les frontières et induit la mise en place d'un partenariat prospectif et fécond, par une synergie des actions impliquant les dirigeants de l'hippisme sous-régional, par une intervention multiforme tant au niveau institutionnel qu'au niveau élevage, course, formation aux métiers du cheval".
Même si numériquement les chevaux de course sont de loin moins importants que les autres, il n'en demeure pas moins certain que leur impact dans l'économie des pays de la sous-région est d'une intensité peu commune.
La question de la création et de l'organisation de la Fédération ouest-africaine de Galop et de Sports équestres doit être abordée avec des missions et des orientations basées sur plusieurs points, dont certains peuvent déjà être relevés à ce niveau de prospection : la coordination et l'harmonisation des règles des différents pays sur l'élevage, les courses et les paris, la prise de paris en masse commune au niveau international passera nécessairement par un rapprochement des doctrines pour le jugement des incidents de courses et plus largement par une harmonisation de l'ensemble des règlementations applicables le jour des courses ; le bien-être des jockeys, des chevaux et de tous les acteurs de la filière équine ; la confiance du public et des parieurs ; la facilitation du mouvement des chevaux entre les pays ; l'encouragement du développement des courses ; l'élaboration d'un règlement commun applicable à tous mais surtout appliqué ; le développement de la communication entres les membres ; le développement des compétitions internationales par un contrôle de qualité pour les courses classées à l'échelle continentale ou à tout le moins sous régionale. La Fédération ouest-africaine de Galop et de Sports équestres doit être un organe de réglementation et une structure de liaison Afrique au sud du Sahara, Maghreb Afrique Australe Afrique de l'Est et plus tard Europe.
La Fédération ouest-africaine de Galop et de Sports équestres "l'entité sous-régionale et la nécessaire réhabilitation de la Fédération africaine de Galop"
La création de la Fédération ouest-africaine de Galop et de Sports équestres induisant une internationalisation par une harmonisation obligatoire des législations, des élevages et des courses dans la sous-région, commande une perspective d'une redynamisation de l'hippisme africain par l'érection d'autres entités sous régionales et la nécessaire réhabilitation de la Fédération africaine de Galop.
Cet alignement au plan international facilitera les échanges avec le Maghreb, le reste de l'Afrique et l'Europe et pourrait avoir pour conséquence la création dans la sous-région de grandes écuries appartenant à des étrangers dont l'effet immédiat est la création d'emplois permanents directs et indirects.
Des études doivent être faites, des enquêtes de consommation menées, des campagnes de sensibilisation et de vulgarisation réalisées pour que s'intéresser aux chevaux et aux courses redevienne tendance.