Faith O. a été transformée en esclave sexuelle par sa compatriote nigériane répondant au nom de B. P, alias Latifa. Cette dernière a contraint la jeune fille à vendre ses charmes dans le but de rembourser ses frais de transport au Sénégal.
La venue au Sénégal de la Nigériane Faith O. fut un cauchemar à cause d’une de ses compatriotes nommée B. P, alias Latifa. Qui a saigné à blanc la jeune fille par des pratiques lubriques tarifiées.
Elle aide la fille à venir au Sénégal, puis l’oblige à vendre ses charmes
Voulant gagner dignement sa vie au Sénégal, Faith O. prend l’attache de sa compatriote du nom de B. P, alias Latifa, qui paie les frais de transport de la jeune fille. Arrivée au pays de la Teranga, la demoiselle désire trouver un travail décent dans le but de subvenir à ses besoins et à ceux de ses parents, établis au pays natal. Elle débarque d’abord au village de Khossanto, puis s’installe dans un autre village dénommé Mamakhono, à Kédougou, où elle vit avec la dame Latifa, qui décide de contraindre la jeune fille à la prostitution aux fins de récupérer les sous qu’elle a dépensés pour la faire venir au Sénégal.
La fille verse 2.000.000 F Cfa à sa tutrice, les agents de la Dnlt alertés
Acculée, la jeune fille accepte l’offre et vend ses charmes. Elle gagne beaucoup d’argent et verse presque chaque jour de l’argent jusqu’à concurrence de 2.000.000 F Cfa. Les agissements lubriques de la dame Latifa s’ébruitent et se répandent comme de la fumée dans le village et suscitent des réactions diverses au sein de la population locale. Un habitant de la localité explose d’indignation et alerte l’antenne régionale de Kédougou de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (Dnlt).
La présumée proxénète cueillie à son domicile
Mercredi 20 août dernier, un commando de la Dnlt lance une opération coup de poing et fait irruption dans le domicile de la présumée proxénète surnommée Latifa. Les agents de terrain surprennent la dame et la jeune fille sur les lieux et les interpellent. Ils les soumettent ensuite à un interrogatoire sommaire, puis les conduisent manu militari dans les locaux de l’unité pour les besoins d’une audition sur procès-verbal.
Elle dit avoir reçu 1.000.000 F Cfa qu’elle a versés à la sœur de la fille
Livrée aux enquêteurs, B. P, alias Latifa, dégage en touche les allégations de la fille et nie avoir également reçu la somme de 2.000.000 F Cfa des mains de la jeune fille ; un pactole que celle-ci aurait récolté dans ses activités de prostitution. «Je n’ai reçu de la fille que la somme d’1 million de francs Cfa. J’ai d’ailleurs envoyé tout l’argent à la sœur de la demoiselle, Rihanna. Mon rôle consistait juste à collecter les montants qu’elle gagnait chaque jour auprès de ses clients. J’envoyais aussitôt les sous, de manière périodique, à la frangine de la demoiselle, Rihana», affirme la mise en cause.
Latifa déférée, la fille mise à la disposition d’une Ong locale
Malgré ses dénégations véhémentes, B. P, alias Latifa, a été placée en garde à vue, puis déférée devant le parquet du tribunal de grande instance de Kédougou. Elle est poursuivie pour association de malfaiteurs et traite de personnes. Quant à la fille, Faith O, elle a été mise à la disposition de l’organisation non gouvernementale (Ong) dénommée «La lumière» pour sa prise en charge.
Vieux Père NDIAYE












