Le ministre de l’Intérieur, en tournée dans la région de Thiès, est tombé sur l’accident qui a eu lieu hier sur la route de Mbour, à hauteur de Bandia. Sur place, il n’a pas ménagé les services de contrôle parmi les causes des accidents. Jean-Baptiste Tine indexe la police, la gendarmerie, les conducteurs, les services techniques et les services de contrôle.
En se rendant dans la région de Thiès pour une tournée, le ministre de l’Intérieur s’est rendu à Bandia, sur la route de Mbour, où il y a eu hier matin l’accident qui a fait trois morts et quatre blessés. Sur place, le général Jean-Baptiste Tine n’a pas mâché ses mots. Il a pointé du doigt les causes des accidents devenus très fréquents sur les routes. Après avoir fait le constat en tant qu’ancien pandore, le ministre déduit que c'est un carambolage entre quatre véhicules qui, malheureusement, a eu pour conséquence trois morts et quatre blessés. «Parmi ces familles, deux sont des frères. Les blessés ont été évacués à l'hôpital de Mbour. Ils sont pris en charge et on a bon espoir que le bilan va s'arrêter ici», explique le ministre qui a donné le bilan officiel à son passage.
L’occasion faisant le larron, le ministre de l’Intérieur crève l’abcès d’une des causes jamais indexée en public. «Il est malheureux de le constater, mais c'est l'hécatombe sur nos routes. Il y a un conseil interministériel sur les transports qui est prévu très prochainement et qui prendra sûrement des mesures beaucoup plus énergiques pour mettre fin à cela. Il faut souligner que dans cette chaîne de dysfonctionnement, il y a certes les conducteurs, les usagers de la route en général qui ne respectent pas les règles de conduite. Mais il y a aussi les services techniques qui délivrent des certificats de contrôle technique sujets à caution. Il y a aussi les services de contrôle ; je pense à la police, à la gendarmerie qui sont sur les routes pour veiller à ce que ça se passe bien et qui, à mon sens, ne font pas suffisamment bien leur travail", déplore le ministre de l'Intérieur.
Lutte contre la corruption des agents préposés au contrôle des véhicules
Face à cette situation de recrudescence de cas d’accidents mortels, il annonce que le gouvernement réfléchit à des équipements techniques de dernière génération qui, très prochainement, devraient aider à déceler les comportements illicites au moment où ils sont commis. «Dans le même temps, avec le ministre des Finances, nous verrons comment créer un fonds commun qui devrait permettre aux agents préposés au contrôle des véhicules d'être un peu plus intéressés sur les contraventions. Sur cet angle de vue, peut-être nous pourrons lutter plus efficacement contre la corruption que nous dénonçons tous», conclut le général.
Le ministre était dans la région de Thiès pour inaugurer le cantonnement des sapeurs-pompiers et la piscine olympique de l'École nationale des sapeurs-pompiers.
BMS