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INDICE MONDIAL DE LA PAIX 2025 : Le Sénégal progresse dans un monde de plus en plus instable



INDICE MONDIAL DE LA PAIX 2025 : Le Sénégal progresse dans un monde de plus en plus instable

 
 
 
 
 
Dans un monde secoué par une fragmentation géopolitique sans précédent et une montée alarmante des conflits internes et internationaux, le dernier rapport de l’Institut pour l’Économie et la Paix révèle une nouvelle détérioration du niveau global de paix. Pourtant, au cœur d’un continent africain traversé par des crises multidimensionnelles — coups d’État, insécurité, militarisation, terrorisme — le Sénégal parvient à améliorer sa position dans l’Indice mondial de la paix 2025, gagnant cinq places dans le classement. Ce léger progrès, dans un contexte continental tourmenté et mondialement instable, pose la question centrale de la résilience sénégalaise : comment le pays réussit-il, malgré ses fragilités internes, à se maintenir parmi les nations les plus stables d’Afrique de l’Ouest ? Une exception qu’il convient d’interroger, alors que la paix, partout ailleurs, recule inexorablement.
 
 
 
Dans un monde marqué par les conflits multiples, les guerres interminables et la militarisation galopante et alors que la paix continue de se détériorer à l’échelle mondiale pour la sixième année consécutive, le Sénégal tire son épingle du jeu en gagnant cinq places dans l’Indice mondial de la paix 2025. Une performance notable dans un continent africain fracturé entre avancées locales et tensions régionales croissantes.
Le pays de la Teranga se classe désormais à la 69e place sur 163 pays dans l’édition 2025 du Global Peace Index (GPI), gagnant cinq rangs par rapport à l’année précédente. Ce léger bond en avant prend tout son sens à la lumière du contexte africain et mondial, où les signaux d’alerte s’accumulent.
 
 
 
Une paix en recul à l’échelle mondiale
 
 
 
Le rapport, publié par l’Institut pour l’Économie et la Paix (IEP), dresse un constat sans appel : la paix mondiale a reculé pour la treizième fois en dix-sept ans, avec une baisse moyenne de 0,36% du niveau de paix dans le monde. Le nombre de conflits étatiques actifs (59) atteint un record depuis la Seconde Guerre mondiale, et la tendance est clairement à l’internationalisation des affrontements : 78 pays sont aujourd’hui impliqués dans des conflits extérieurs, contre 59 en 2008.
Deux des trois domaines évalués par l’indice — les conflits en cours et la militarisation — se sont dégradés, tandis que seule la sécurité intérieure a connu une légère amélioration. Des indicateurs comme les dépenses militaires (% du PIB), les conflits externes et les morts liées aux conflits internes ont enregistré les plus fortes détériorations.
 
 
Le Sénégal, îlot de stabilité relative
 
 
 
Dans ce contexte morose, le Sénégal se distingue positivement. Sa progression dans le classement reflète une relative stabilité sociopolitique, malgré les tensions politiques de ces dernières années. Comparé à ses voisins de la sous-région ouest-africaine — tels que le Mali (154e), le Burkina Faso (152e), ou encore la Guinée (118e) — le Sénégal fait figure de bon élève.
Loin d’être un havre de paix absolu, le pays parvient néanmoins à maintenir un niveau de violence politique et sociale contenu, avec une baisse des perceptions de criminalité et une maîtrise des manifestations violentes. Dans un continent où les coups d’État, les insurrections djihadistes et les ingérences étrangères se multiplient, cette stabilité relative prend une valeur stratégique.
 
 
 
L’Afrique, continent fracturé
 
 
 
L’Afrique subsaharienne affiche des performances contrastées dans le GPI 2025. Si le Ghana (61e), le Bénin (112e) ou le Rwanda (91e) obtiennent des scores honorables, d’autres pays s’enfoncent dans la spirale des violences. La République démocratique du Congo (160e), le Soudan (161e) ou le Mali (154e) figurent parmi les dix pays les moins pacifiques du monde.
Le rapport souligne une forte augmentation de la militarisation en Afrique subsaharienne, avec des dépenses militaires en hausse dans 23 des 44 pays de la région. La région reste aussi un foyer de conflits internes très meurtriers, notamment au Sahel, où les interventions extérieures (russes, françaises, américaines, turques) exacerbent les tensions locales.
Le cas du Sahel est particulièrement préoccupant : le terrorisme y gagne du terrain, les États s’effondrent ou se militarisent à outrance, et les populations déplacées se comptent par millions. Le rapport estime que plus de 122 millions de personnes dans le monde sont actuellement déplacées, dont une large part en Afrique.
 
 
 
Le coût économique de la violence
 
 
 
La violence a coûté à l’économie mondiale 19.970 milliards de dollars en 2024, soit 11,6% du PIB mondial. En Afrique, l’impact économique de l’insécurité est lourd, freinant les investissements, désorganisant les services publics, et aggravant la pauvreté. L’Afrique subsaharienne, tout en étant le plus grand bénéficiaire de l’aide publique au développement sur la dernière décennie, subit aujourd’hui les conséquences de coupes budgétaires importantes dans les financements internationaux. L’IEP avertit : le désengagement de la communauté internationale en matière de paix risque d’aggraver les fractures.
 
 
 
Le défi de la “paix positive”
 
 
 
Pour l’IEP, la paix ne se résume pas à l’absence de guerre. Le concept de “paix positive”, qui repose sur des institutions solides, une gouvernance inclusive, une bonne information et des conditions économiques équitables, reste le véritable fondement d’une stabilité durable. Or, ce type de paix est lui aussi en recul, y compris dans les régions historiquement stables comme l’Europe ou l’Amérique du Nord.
Le Sénégal, s’il souhaite consolider sa place, doit investir dans cette paix positive : renforcer l’indépendance de la justice, préserver les libertés publiques, lutter contre la corruption et garantir l’accès équitable aux services publics. Autant de chantiers à poursuivre pour éviter que la stabilité actuelle ne soit qu’un répit temporaire.
La progression du Sénégal dans l’indice 2025 de la paix mondiale est un signal encourageant, mais fragile. Dans un environnement africain miné par les tensions géopolitiques, la pression démographique, la compétition pour les ressources et les influences étrangères, il faudra plus que des chiffres pour préserver la paix.
Car si l’édition 2025 du GPI nous apprend une chose, c’est que la paix n’est jamais acquise, encore moins dans un monde en transition chaotique. Le Sénégal, en misant sur ses traditions démocratiques, son tissu social vivant et sa culture du dialogue, peut espérer continuer à faire exception. Mais le chemin est étroit, et la vigilance s’impose.
 
 
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
Correspondant permanent en France
 
 
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