
Ça sent le roussi à plein nez pour le principal suspect nommé F.S. dans l’affaire de la jeune fille du nom de Ndèye Maguette Nd, qui a été retrouvée morte et toute nue dans son lit, dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 décembre dernier, vers 02h du matin. A la lisière de plusieurs indices probants, la thèse de la tentative de viol sur fond de crime passionnel par strangulation se confirme.
L’écran de fumée se dissipe sur la mystérieuse découverte de corps sans vie de l’épouse de l’émigré, Ndèye Maguette Nd. Qui vivait seule dans sa chambre en location dans une maison, sise au quartier Nimzath 2 de la commune de Pikine Est, derrière le marché dénommé Syndicat dans la banlieue dakaroise (voir édition d’hier).
Samedi dernier, des proches de l’épouse de l’émigré, établis à Ngaye Mékhé, appellent avec insistance celle-ci sur son téléphone portable dans le but de prendre de ses nouvelles. D’autant que cette dernière a l’habitude de téléphoner presque tous les jours aux membres de sa famille là-bas pour discuter avec eux. Elle prend également chaque fois le repas de midi au domicile de ses proches dans le quartier.
La jeune dame devient subitement injoignable, ses parents s’inquiètent et alertent
Vu que le cellulaire de la demoiselle sonne dans le vide, ses parents commencent à se faire un sang d’encre lorsqu’ils tombent à leur énième tentative dans la messagerie vocale de l’appareil. Ils alertent aussitôt leurs parents, à Pikine, et leur demandent de se rendre dans l’appartement de la fille. Ceux-ci débarquent dans la maison et trouvent que la porte de la chambre de Ndèye Maguette est fermée à clef. Ils tapent dessus et l’appellent en même temps par son nom. Sans succès. Ils se tournent alors vers ses voisins de maison et les interpellent.
Ils frappent à la porte de la dame, un intrus s’active à l’intérieur et bloque l’accès
Les voisins affirment n’avoir aucune nouvelle de la demoiselle. Les parents glissent alors un objet dans la serrure de la porte et tentent de faire sauter la sûreté. En vain. A force de taper à la porte, ils entendent un bruit à l’intérieur et soupçonnent la présence d’un intrus dans la pièce. Ils se mettent aussitôt sur leurs gardes, secouent avec vigueur la porte de la chambre et tentent de la défoncer. Ils constatent que quelqu’un s’active à l’intérieur et bloque la porte de toutes ses forces, histoire de les empêcher de l’ouvrir.
Ils forcent la porte et tombent sur l’intrus qui s’affole et tente de prendre la fuite
L’alerte au voleur est alors lancée. Ils utilisent la méthode forte et parviennent à ouvrir la porte. Ils se retrouvent nez à nez avec un voisin de la dame nommé F.S. Qui panique, roule de gros yeux terrifiés et bouscule les gens sur le seuil de la porte pour tenter de prendre la fuite. Il est vite intercepté et appréhendé par les gens. Ceux-ci promènent le regard à l’intérieur de la chambre et tombent des nues lorsqu’ils aperçoivent la jeune dame, qui est toute nue, allongée et inerte dans son lit.
Le gus enfermé par la foule, les flics débarquent, la police scientifique au front
Ils soupçonnent des pratiques répréhensibles et sonnent le tocsin dans le quartier. Ils enferment le gus et alertent les flics du commissariat d’arrondissement de Pikine. Qui se rendent en toute urgence sur les lieux et interpellent le suspect. Ils câblent leurs collègues de la police technique et scientifique, qui arrivent séance tenante et procèdent à des prélèvements d’indices et autres traces concordants dans la chambre mortuaire ; un rituel d’enquête criminelle, qui a pris fin, aux environs de 5h du matin.
Le suspect refuse de parler devant les enquêteurs et pleure en se tenant la tête
Conduit manu militari à la police, le suspect s’emmure dans un silence olympien devant les enquêteurs et verse de chaudes larmes tout en se tenant des deux mains la tête, comme si le ciel venait de lui tomber sur la caboche. Mais plusieurs éléments matériels et irréfutables militent en la défaveur du suspect numéro 1 dans l’affaire. Car, le gus présentait des signes compromettants.
Il était en caleçon et en sous-vêtement déchiré…ces faits qui enfoncent le suspect
Quand le présumé meurtrier a été surpris dans la chambre, il portait un caleçon et était habillé d’un sous-vêtement, qui était presque en lambeaux. Des traces de lutte étaient également visibles dans la pièce ; le drap du lit défait, des effets personnels et autres matériels de la défunte étaient déplacés et éparpillés à même le sol. Autant de faits qui épousent rigoureusement les contours d’une tentative de viol, qui a tourné au meurtre par strangulation dans la chambre de la jeune dame, mariée à un émigré. Même si l’on guette avec impatience les conclusions du médecin légiste.
Vieux Père NDIAYE
La plausible trame du film de l’horreur
La police locale enquête également sur la nature des relations de voisinage de la défunte avec son présumé meurtrier. Qui cohabite avec la jeune femme dans la même maison en location. Celui-ci a dû profiter de la quiétude dans la concession pour s’introduire en douce durant la journée dans la chambre de la dame pour tenter de la violer. Et face à la résistance énergique de celle-ci, il a dû la basculer dans le lit et la plaquer pour la maîtriser. Il tente ensuite de la bâillonner avec sa main avant de l’étrangler à mort. Désemparé, il s’enferme à clé aussitôt avec le cadavre dans la pièce jusque tard la nuit.
V. P. NDIAYE