La Fédération sénégalaise de football (Fsf) a élu son nouveau président samedi 7 août lors d’une assemblée générale qui a duré toute la journée au Centre International de conférence Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio. Face à Mady Touré, le président sortant Augustin Senghor a été réélu une 4e fois consécutive à la tête de l'instance dirigeante du football sénégalais.
Président de la Fsf depuis 2009, le vice-président de la Caf va enchainer un quatrième mandat consécutif à la tête de l’instance faîtière du football. Les acteurs du football ont choisi leur président ce samedi 7 août. Comme ce fut le cas en 2009, 2013 et 2017, Me Augustin Senghor a été élu président de la Fédération sénégalaise de football pour les quatre prochaines années. Il a gagné dès le premier tour avec 326 voix contre 123 pour son adversaire, Mady Touré. Sur les 453 voix qui se sont exprimées, plus des 2/3 ont voté Senghor, suffisant pour élire le président de la Fédération de football. 4 bulletins nuls ont été décomptés pour 449 suffrages valablement exprimés. Rappeler qu’il fallait juste 299 voix pour être élu au premier tour. Après 12 ans à la tête de l’instance dirigeante du football sénégalais, il explique vouloir «parachever le travail» qu’il a commencé, «dans l’unité». «C'est une profonde satisfaction. Les urnes ont donné leur verdict. La communauté du football a fait un choix très fort et très puissant. On connait l'atmosphère et l'ambiance de cette campagne avec tout ce qui a été dit. Mais au finish, la famille du football a tranché de manière claire en montrant que son engagement pour cette démarche consensuelle n'était pas un vain mot et aussi sa confiance et sa foi dans cette équipe fédérale», a réagi Augustin Senghor.
«La famille du football a tranché de manière claire»
Le 1er vice-président de la Caf a rappelé ses nombreux objectifs : gagner des trophées sur les prochaines Can, être de nouveau présent en Coupe du monde, développer le football des jeunes et le football féminin, consolider le championnat local et accueillir une Can au Sénégal. Pour Augustin Senghor, cette victoire n’est pas une surprise. «De nouvelles personnes sont venues nous renforcer et sans faille, parce que simplement elles ont compris que ce football, c'est eux qui l'ont construit jusqu'à ce stade là. Ça doit continuer encore au moins pour un mandat, pour pouvoir bâtir ce Sénégal qui va gagner certainement tout ce que le peuple sénégalais attend. C'est-à-dire des titres, retourner en Coupe du monde, développer notre football en infrastructures et pourquoi pas organiser une prochaine Coupe d'Afrique. Nous venons de démontrer avec ces élections que nous ne sommes pas seulement un grand pays de football dans les terrains. Mais nous le sommes aussi en dehors. Je dois saluer ces retrouvailles après les élections avec Mady Touré, cela montre que dans le football nous sommes une seule famille», confie Me Senghor.
«Les démons de la politique ne doivent pas venir encombrer le monde du football»
A ses détracteurs, Augustin Senghor répond : «que chacun reste à sa place. Les démons de la politique ne doivent pas venir encombrer le monde du football. La vérité ne pouvait être que celle des urnes. On a vu les résultats. Nous avons l'un des systèmes les plus fiables parce que quand un président doit être élu et qu'il lui faille 2/3 des voix au premier tour, cela n'existe dans aucun statut en Afrique et dans le monde. Vous avez vu que les acteurs du football ont décidé massivement. Et cela doit marquer les esprits». Il poursuit : «c'est ça le sport. Celui qui ne le connaît pas ne le connaîtra jamais. Si on nous laisse vivre notre passion, servir le Sénégal de la manière dont on peut le servir et surtout qu'on se mette ensemble pour travailler».
«J’ai dit à Mady qu'il faudra qu'il vienne travailler avec nous»
Concernant son adversaire Mady Touré, Augustin Senghor l’appelle à unir leurs forces pour le bien du football sénégalais. «J’ai dit à Mady qu'il faudra qu'il vienne travailler avec nous. Son geste est très fort, mais ça n'aura de sens que s'il accepte de venir nous rejoindre avec son équipe, apporter sa contribution, mais aussi avec toutes les contributions extérieures et les forces qui sont déjà à l'intérieur», avance-t-il. Avant de poursuivre : «il y a une cohésion, une équipe que vous avez vue lors de notre conférence de presse. Ce n'est que l'incarnation de la base. Nous n’étions pas engagés parce que nous sommes simplement des amis. C’est parce que nous répondions tous à l’aspiration de cette base qui en trois jours a montré sa cohésion, sa force, sa puissance de frappe et a montré qu'elle a envie de continuer sur cette voie qu'on s’est tracée pour construire le football du Sénégal de demain qui sera un football victorieux».