Certains patriotes et souteneurs de Ousmane Sonko ont sauté au plafond hier avant d’être contraints d’en descendre aussitôt après. La cause : un Fakenews annonçant une décision de la Cour suprême favorable à Ousmane Sonko. En l’espace de quelques minutes, la nouvelle s’est répandue sur la toile et certains patriotes ont commencé à jubiler avant d’être ramenés à la réalité par la véritable décision de la Cour suprême qui, en effet, a cassé la décision du juge Faye avant de renvoyer l’affaire devant le tribunal de Dakar. Même le tonitruant avocat de Sonko, Juan Branco, est tombé dans le panneau ainsi qu’une partie de la presse.
C’est parti d’un post sur Facebook, d’un faux compte certainement, citant Amadou Ba de Pastef comme source, et la nouvelle de la réintégration de Ousmane Sonko fait le tour de la toile. En moins de dix minutes, Facebook et WhatsApp étaient en ébullition. Le tweet de Branco : «Ousmane Sonko pourra se présenter à l’élection présidentielle de février 2024», vient encore renforcer la confiance de souteneurs de Sonko qui laissaient éclater leur joie de plus belle. Suivant le mouvement, certains médias commencent à partager l’information.
Il a fallu que certains proches de Sonko et des journalistes qui étaient encore en attente de la décision dans la salle, fassent des posts pour démentir l’information.
Et quelques minutes plus tard, la vraie décision de la Cour suprême tombe et les fait tomber en même de leur petit nuage. La Cour venait de casser la décision du juge Faye du tribunal de Ziguinchor, en plus de renvoyer l’affaire devant le tribunal hors classe de Dakar.
La toile se déchaîne de nouveau : chacun cherchait un coupable, un bouc émissaire.
Amadou Ba de Pastef qui était cité comme source dans le post de Khadim Sonko, publie un démenti sur sa page Facebook, affirmant qu’il n’est pas l’auteur dudit post.
L’avocat de Sonko, qui avait relayé l’information directement, suit les pas d’Amadou Ba. Juan Branco s’est expliqué en s’excusant. «Un monde s'ouvrait. Il se referme. Une opération d'intoxication nous a fait croire, un instant, qu'Ousmane Sonko avait été définitivement réintégré aux listes électorales. Nous avons relayé avant que nos confrères nous préviennent de la manipulation. Il était trop tard et des centaines de personnes l'avaient partagé», reconnaît l’avocat français qui dit regretter et s’en désole.
Ndeye Khady DIOUF









