Pour un coût des besoins en projets exprimés et présentés au conseil des ministres décentralisé de 2014 qui s’élevait à 192,8 milliards, l’Etat a consenti dans la région de Kédougou entre 2014 et 2023 un volume d’investissement de 228 milliards 835 millions, correspondant à 223% par rapport aux engagements initiaux.
Le président de la République est depuis hier dans la région de Kédougou, première étape de cette tournée économique (du 13 au 17 novembre) qui va également le mener dans les régions de Kaolack, Kaffrine et Fatick. A sa descente d’avion à l’aérodrome de la région, le chef de l’Etat a eu un accueil populaire dans les artères de la ville avant de présider le conseil présidentiel en présence du Premier ministre et de son gouvernement, mais aussi des autorités administratives et coutumières de la région aurifère. Une occasion pour le Président Sall de faire le bilan des investissements consentis dans cette région depuis le premier conseil des ministres décentralisé en 2014. « Le coût des besoins en projets exprimés et présentés au conseil des ministres décentralisé du 16 avril 2014 s’élevait à 192 milliards 820 millions. A l’époque, le gouvernement s’était engagé à réaliser un ensemble de projets d’un montant de 109 milliards 600 millions, soit 56,8% des besoins de la région répartis selon les trois axes du Plan Sénégal émergent », rappelle le chef de l’Etat, avant de poursuivre. « Aujourd’hui, à l’heure du bilan nous pouvons affirmer que le volume d’investissement de l’Etat déjà réalisé dans la région de Kédougou entre 2014 et 2023 s’élève à 228 milliards 835 millions. Cela correspond à un niveau d’exécution de 223% par rapport aux engagements initiaux. Un montant de 196 milliards a été investi dans l’axe 1 du Pse consacré à la (transformation structurelle de l’économie et à la croissance), soit un taux d’exécution de 219% par rapport aux engagements de l’Etat sur ce premier axe ; un taux d’exécution de 45,7% est noté sur l’axe 2 (capital humain, protection sociale et développement durable) avec un volume d’investissement de 46 milliards ; et l’axe 3 (gouvernance, institution, paix et sécurité) a bénéficié d’un investissement global de deux milliards 668 millions », explique le président de la république. Cependant, dans un contexte de défi sécuritaire dans cette région frontalière, il a invité le Premier ministre à insister sur l’aspect sécuritaire en ce qui concerne le prochain programme. En effet, de l’avis de Macky Sall, l’Etat a principalement investi sur la réalisation d’infrastructures de désenclavement au niveau de Kédougou eu égard à l’enclavement routier, ferroviaire et aérien de cette partie du pays. « Il fallait rattraper ce gap aussi bien pour les infrastructures que l’électrification et les infrastructures », précise le chef de l’Etat qui en veut pour preuve la construction de la route Kédougou - Salémata et la construction du pont de Fongolimbi, sans compter les importantes réalisations dans le cadre de Promovilles avec la réhabilitation de la voirie urbaine et avec le Puma et le Pudc pour densifier les pistes de production de la région. Ces investissements ont de manière générale accéléré le relèvement notable du taux d’électrification, même s’il estime que des efforts restent à faire. « Toutefois, ce bilan physique, pour éloquent qu’il soit, nous invite à porter davantage une attention à la satisfaction des priorités relatives aux deux axes 2 et 3 du Pse. La région de Kédougou a bénéficié de différentes interventions : le renforcement du système sanitaire, la modernisation des équipements agricoles, la protection des groupes vulnérables ainsi que la promotion de la formation et de l’emploi des jeunes et des femmes avec le programme xëyu ndaw gni dont il faudra faire l’évaluation ainsi que les interventions combinées de la Der, de la 3Fpt, de l’Anpej, du Prodac, etc. », dit-il.
M. CISS









