Barthélemy Dias n’a même pas eu le temps d’entamer sa conférence de presse que la police s’est pointée à la mairie de ville de Dakar pour interdire la séance. Ils ont défoncé la porte de la salle de délibération de la mairie de Dakar où devait se tenir le face à face de Barth avec la presse pour disperser la foule et demander à Barthélemy de quitter les lieux. Les explications de ce dernier sur son droit que lui procure son recours n’y feront rien, la police est restée intransigeante et Barthélemy Dias a fini par quitter la mairie à bord de son véhicule.
Déclaré démissionnaire de son poste de conseiller municipal à la ville de Dakar par le préfet, à la suite de la saisine de Beyna Guèye de Pastef, Barthélemy Dias a convié la presse à la mairie de ville pour un point de presse. Malheureusement pour lui et ses militants qui ont fait le déplacement pour y assister, la police s’est invitée à la fête avant d’y mettre un terme. Les élément du Groupement mobile d’intervention (Gmi) ont d’abord évacué toutes les personnes présentes dans le hall du bâtiment avant d’engager les escaliers pour rejoindre la salle de délibération. Dès qu’ils les ont aperçus, les militants de Barthélemy Dias se sont empressés de fermer les portes de la salle pour les empêcher d’y accéder. «Il faudra nous passer sur le cadavre avant d’arrêter Barthélemy Dias. Nous ne vous laisserons pas faire», s’écrie l’un d’eux en invitant des camarades à bien tenir la porte. D’autres, formant un bouclier autour de Barthélemy Dias, se sont mis à crier : «Sonko dictateur, Sonko dictateur».
Les graves insinuations de Barth contre Sonko sans le citer
Barthélemy, affichant un air serein, a demandé aux uns et aux autres d’aller s’asseoir pour qu’il puisse enfin démarrer son point de presse. «S’il n’a pas la patience d’attendre 2027 pour prendre la mairie de Dakar, soyez sûrs qu’il n’attendra pas 2029 pour s’emparer de la présidence de la République», a déclaré d’emblée le désormais ex-maire de Dakar, qui dénonce avec la dernière énergie ce forcing de la police ; néanmoins, il comprend leur position : «ils sont en train d’exécuter une commande politique d’une personne aigrie qui pense pouvoir régler ses états d’âme avec les moyens de l’Etat».
Selon Barth, «le Sénégal est un pays de droit, donc ceux qui pensent pouvoir faire ce que bon leur semble, juste parce qu’ils ont bénéficié de la confiance du peuple, font fausse route. Il est hors de question que nous acceptions de nous plier face à cette dictature rampante. Nous ne sommes pas un peuple de poltrons. Nous sommes d’honnêtes citoyens, des personnes responsables et des élus du peuple», fulmine-t-il avant de se faire interrompre par la police qui a fini par défoncer la porte.
La détermination des militants à barricader Barthélemy Dias dans ladite salle n’y fera rien, ils ont tous été évacués hors de la salle par la police qui s’est ensuite entretenue avec Barthélemy Dias pendant une dizaine de minutes. Ce dernier essayant tant bien que mal d’expliquer aux policiers qui lui ont notifié une interdiction de tenir sa conférence de presse dans les locaux de la mairie, que la loi lui permet de faire un recours contre la décision du préfet et que ce recours suspend la décision du préfet. Les policiers sont restés sur leur position en lui demandant d’évacuer les lieux. Barthélemy Dias a fini par capituler en quittant la mairie.
Ndeye Khady D. FALL










