Après quatre mois de travaux, le secrétaire exécutif de l’Anaq-Sup a remis le rapport de l’audit général des établissements de formation en sciences de la santé au ministre de l’Enseignement supérieur. Le docteur Abdourahmane Diouf, satisfait des travaux, promet que le gouvernement tiendra compte des recommandations pour corriger les impairs. Pour sa part, le secrétaire exécutif de l’Anaq-Sup rassure que l’audit n’a nullement cherché à pointer du doigt ou à jeter le discrédit sur tel ou tel acteur du système de formation en sciences de la santé.
Les résultats de l’audit général des établissements de formation en sciences de la santé commandités par le ministère de l’Enseignement supérieur ont été livrés hier. Prenant la parole, le secrétaire exécutif de l’Anaq-Sup est revenu sur les objectifs de cet audit. «De façon spécifique, l’audit devrait permettre : de disposer d’un état des lieux portant sur les différents cadres juridiques, les réformes, les profils, la certification, les cadres de mutualisation et d’harmonisation du secteur de la formation en sciences de la santé ; de faire l’état des lieux des procédures de délivrance des autorisations de démarrage, de fonctionnement et des mécanismes de suivi et de garantie de la qualité au niveau central et au sein des établissements ; de disposer d’un état des lieux sur les ressources humaines, les infrastructures, les équipements, les laboratoires, les stages et aussi sur les plans administratifs et pédagogiques des établissements de formation en sciences de la santé du Sénégal ; de formuler des recommandations d’amélioration à l’Etat et aux établissements en rapport avec les résultats de l’audit », rappelle-t-il. Il ajoute : « ces enjeux et défis traversent nos institutions et structures respectives. L’audit n’a cherché nullement à pointer du doigt ou à jeter le discrédit sur tel ou tel acteur du système de formation en sciences de la santé. Au contraire, notre seul crédo a été de mener un travail technique fondé sur une méthodologie robuste, permettant d’appréhender le sous-secteur de la formation en sciences de la santé en toute objectivité. Ce qui nous a permis : de disposer d’informations pertinentes et actualisées sur des établissements de formation en sciences de la santé et leurs filières de formation ; d’avoir une vue globale des forces et faiblesses de ces établissements et de leurs filières et d’adresser des recommandations d’amélioration au gouvernement (par le biais des différents ministères concernés). Nous sommes persuadés que les constats issus de ce travail ainsi que les recommandations formulées serviront de prétexte aux différents ministères et acteurs concernés pour repenser/réformer l’écosystème de la formation en sciences de la santé en vue de le rendre plus performant et mieux adapté aux évolutions des métiers et aux besoins et attentes des populations »
Abdourahmane Diouf dit saluer l’initiative conjointe née des trois départements ministériels (Mesri, ministère de la Santé et de l’Action sociale, ministère de la Formation professionnelle) qui ont en charge la formation des personnels de santé. «Le rapport d’audit produit nous permettra de partir d’éléments factuels et tangibles pour échanger sur les dynamiques, les enjeux, les défis et surtout les mesures à prendre afin de mieux réguler et mieux contrôler la qualité en matière de formations en santé. Une bonne appropriation du contenu de ce rapport permettra à coup sûr, aux autorités du pays, de capitaliser sur les acquis mais aussi de remédier aux mauvaises pratiques qui impactent l’état de santé de nos concitoyens et donc de l’économie nationale. La formation constitue l’un des éléments centraux de la qualité de notre système de santé et de l’efficacité de ses professionnels. Malgré les efforts colossaux entrepris par l’Etat, la formation fait face encore à de nombreux défis qui nécessitent d’être identifiés, finement analysés et relevés afin de suivre les évolutions des systèmes de santé, et de pouvoir leur garantir non seulement un fonctionnement optimal, et surtout une capacité d’adaptation aux réalités d’aujourd’hui et de demain», souligne le ministre.
Le ministre d’assurer : «la gestion des services de santé gagne beaucoup en efficacité lorsqu'une formation de qualité est assurée à toutes les catégories de personnel (médicaux et paramédicaux). Je reste convaincu que l’actualité et la pertinence du thème d’audit, les réflexions menées et les recommandations formulées constitueront sans nul doute des éléments d’amélioration des actions engagées pour garantir la qualité du système de santé de notre cher Sénégal», conclut le ministre de l’Enseignement supérieur.
Baye Modou SARR











