Répondant aux interpellations des parlementaires, le ministre du Pétrole est largement revenu sur le Woyafal en démontant l’idée selon laquelle l’Etat a arrêté de subventionner l’électricité.
Antoine Diome s’est d’abord expliqué sur les causes de la cherté de l’électricité. A l'en croire, il y a dans le coût 70% qui concernent un facteur qui échappe à l’Etat et au gouvernement. «70% des coûts de production proviennent d’un facteur externe qui est le combustible que nous ne maitrisons pas», précise t-il d’emblée.
Le ministre du Pétrole d’ajouter que si l’Etat n’accompagne pas les populations, le prix réel auquel Senelec devait facturer allait être insupportable. C’est pour cette raison, déclare-t-il, que le Président a décidé qu’il allait accompagner les différents clients de Senelec qui sont approximativement autour de 2.355.000 à date, dont les 1.300.000 concernent la première tranche, donc les clients à faible revenu. «Ils sont totalement subventionnés, contrairement à ce qui a été dit. Il s’agit de la première tranche, ceux qui ne consomment pas plus de 150 kilowatts heure», affirme Antoine Diome qui précise par la même occasion que la subvention est partout présente. Pour lui, c’est normal que l’Etat fasse un effort, mais ceux qui peuvent payer aussi doivent faire un peu d’effort. «Si personne ne paie comment on va pouvoir électrifier les localités restantes ?» demande le ministre du Pétrole avant de rappeler les performances du régime dans le domaine. «En arrivant en 2012, le Sénégal avait un taux d’électrification de 24% environ de 1660 villages. Aujourd’hui, on est à plus de 6200 villages électrifiés, ce qui correspond à un taux de 61%».
Pour ce qui est du Woyafal, le ministre d’expliquer que c’est un concept très innovant dont l’objectif était de permettre d’accompagner les clients de Senelec à s’assurer d’abord de ce qu’ils allaient consommer à l’avance. «C’est du prépayé avec un tarif préférentiel différent. Ensuite, avec un tarif préférentiel différent du tarif du post paiement de Senelec. Et même ceux qui sont nostalgiques de ce système, je leur rappelle que le Woyofal sur toutes les tranches, est beaucoup moins cher au moins de 10 francs », renseigne-t-il tout en annonçant la nouvelle du jour. «J’ai le plaisir de vous annoncer que le président de la République a décidé lors du dernier conseil des ministres qu’on va retourner au système antérieur du Woyofal, avec la suppression complète de la troisième tranche. Donc à partir de maintenant avec effet immédiat, il n’y a plus de 3e tranche du Woyafal», déclare Antoine Diome sous les applaudissements des députés.
Ndèye Khady DIOUF









