Accroché à la fin du match Sénégal-Togo (2-0), Amara Traoré salue l’effort fourni par l’équipe dirigée par Aliou Cissé pendant la seconde période. Pour lui, le problème du bloc bas est désormais derrière et le Sénégal pourrait être encore plus difficile à résister si cette prestation se répète.
Le contenu du match
«Ce n’est jamais facile de commencer une compétition, surtout quand elle est qualificative à la Coupe du monde. L’entame est toujours difficile. Il y a des appréhensions, une certaine angoisse, mais on a vu deux mi-temps différentes. Donc une équipe du Sénégal qui a bien pris la mesure de son adversaire qui, à la perte du ballon, se regroupait très vite. Ils passent de derrière avec un 5-3-2 en bouchant tous les espaces. Avec cette configuration de l’adversaire, le Sénégal n’a pas mis beaucoup de vitesse dans son jeu en première période. Au retour des vestiaires, on a vu que des consignes ont été données et ça a été rectifié. Le Sénégal avait alors complètement changé de physionomie de jeu et de façon d’approcher ce match. Ils ont mis de la vitesse, de la percussion, des une-deux, moins de touches de balle, des appuis, à l’image du premier but de Sadio Mané».
Les individualités
«Le Sénégal sera une équipe irrésistible s’il joue 90 minutes comme en seconde période face au Togo. Derrière, on arrive à bien défendre avec Koulibaly et Diallo, sur les côtés il y a Ciss et Mbaye qui ne s’en sont pas mal sortis, avec un gardien de la trempe de Mendy qui est 50% d’une équipe ; devant il faut juste lâcher les chevaux. Il faut laisser Sadio Mané, Ismaila Sarr, Matar Sarr et Boulaye Dia finir le travail. Aliou a bien corrigé en deuxième mi-temps. L’ensemble du match a été bon parce que quand même sur 90 mn, le Sénégal a pris la mesure de l’adversaire et les jeunes ont fait le match qu’il fallait».
Problème de bloc bas
«Toutes les équipes du monde ont un problème avec le bloc bas. Quand on joue face à une équipe qui joue le bloc bas, la seule solution, c’est de jouer vite avec moins de touches de balle et une reprise rapide dans les transitions en passant par les côtés. Un bloc bas, c’est juste une équipe qui se replace derrière et fait face au jeu. Maintenant, pour déjouer ce bloc, il faut jouer très vite et faire en sorte qu’ils ne se replacent pas. Il faut les obliger à défendre en courant vers leurs buts et c’est ce qu’on a fait en deuxième mi-temps. Je pense que le problème du bloc bas n’est pas seulement spécifique à une personne ou à une équipe. Il ne faut pas personnaliser, disant qu’Aliou a un problème avec le bloc bas. Après ce match, on peut donc dire qu’Aliou a su régler ce problème. Une fois qu’on a marqué en mettant de la vitesse, ils ont ouvert l’espace. Le Sénégal s’est procuré beaucoup d’occasions avec un jeu plaisant, beaucoup de complicité, de circulation de balle et de conservation.»