Le président de la Basketball Africa League a dressé le bilan à mi-parcours de la Conférence du Sahara. Pour Amadou Gallo Fall, le mix entre des vétérans et des jeunes a élevé le niveau des six équipes, qui ont encore leurs chances de se qualifier pour le prochain tour à Kigali, au Rwanda, du 21 au 27 mai.
« Il n’y a pas eu cette dominance qu’on a eue dans le passé »
« Nous sommes à 9 matchs déjà joués. Nos objectifs, je le rappelle, sont de voir une progression. Nous sommes en train de le voir sur et en dehors du terrain. Le produit continue à être transmis dans plus de 200 pays, en 17 langues. Les six équipes de la Conférence du Sahara ont toujours leurs chances de se qualifier. Bien sûr, REG, avec trois victoires sur trois matchs, a déjà assuré son ticket. Cette compétition montre que les équipes se préparent bien. Il n’y a pas eu cette dominance qu’on a eue dans le passé.
Cet intéressant amalgame de talents, aussi bien des vétérans comme Stéphane Konaté, Radwane, et de jeunes talents qui émergent à travers le Programme Elevate. Ulrich Chomche (REG), le jeune de l’AS Douanes ou encore Modou Fall Thiam (Falcons). Ce qui montre que le programme Elevate continue à faire émerger des jeunes. Au niveau de la présence du public, on voit beaucoup d’amélioration, une constance dans la salle. À mi-chemin, nous sommes très encouragés par ce que nous avons vu. »
« Le mois de la femme et la BAL »
« Avec le mois de la femme, nous célébrons les femmes. Il y a eu un match entre U23 ce matin (samedi). Nous permettons d’assurer le leadership des femmes dans la société à travers des activités comme le Luncheon pour parler de l’opportunité d’avoir une industrie du sport en Afrique. Avec la présence des légendes locales, Adama Diakhaté, Mame Maty Mbengue…”
« Soutien aux Ligues locales : nous espérons un effet d’entraînement »
« Nous espérons voir un effet d’entrainement. Il n’y aura pas substitution par rapport à la formation du talent local. À la BAL, on impose que chaque équipe ait au moins 8 joueurs locaux dans son effectif. Si vous constatez bien, les équipes qui font la différence, ce sont celles qui ont plus de joueurs qui jouent au pays (Petro Luanda, Al Ahly, US Monastir…). Il y a même des joueurs qui reviennent jouer dans les championnats locaux. Même si cela est encore infirme. Nous encourageons les équipes à mieux s’organiser, en les accompagnant dans le coaching, à se structurer pour être mieux performantes et attrayantes en créant des sites web et autres aspects du digital pour attirer les fans. J’ai assisté aux finales du championnat sénégalais l’année dernière. On y voit de belles choses. Pour dire que ce que nous faisons peut s’appliquer au niveau local. Lorsqu’elles sont qualifiées, on les soutient financièrement. On ne peut faire ça toute l’année, mais il y a moyen d’aller chercher des ressources, développer les catégories pour avoir leur propre pipeline. Afin que ces jeunes puissent rêver de jouer dans la BAL. C’est bien de rêver de jouer la NBA mais avec le talent qu’il y a ici, la BAL est une solution. Et les Ligues devront se bonifier dans ce sens. »
« Des équipes demandent plus qu’un joueur Elevate »
« Dans l’effectif de chaque équipe, il y a 8 joueurs nationaux et 4 joueurs venant d’autres pays dont 2 en Afrique. Les équipes ne sont obligées d’avoir des expatriés. Elles sont libres. Pour le moment, ce format fait le job. Ça donne de la flexibilité. Nous allons aussi continuer à organiser les Combines pour intéresser les jeunes talents. Après, nous verrons d’ici quelques années. Des équipes nous demandent s’il y a moyen d’avoir plus qu’un joueur Elevate. On n’est pas fermé sur des idées qui peuvent améliorer le produit. »
« Dakar et Le Caire ne sont pas éliminées »
“Les villes de Dakar et du Caire ne sont pas éliminées. Nous sommes en phase d’évaluation. D’autres villes en demandent. Nous allons examiner et voir la meilleure décision pour la BAL. »
« On est dans la bonne direction »
Le niveau continue à monter. C’est sur le terrain que nous jugeons le travail fait par la Ligue et les différents clubs. J’ai eu la chance de participer aux Éliminatoires, à Abidjan et en Afrique du Sud. Je vous assure que c’est une compétition très farouche ou les équipes tiennent à avoir leur ticket. Pareil lors de la Combine à Paris. Cela montre qu’il y a du talent et du sérieux. Et cela se voit sur le terrain. Le niveau est très appréciable, mais il y a encore du travail à faire bien sûr. Le mix entre des vétérans comme Souleymane Berthé qui a mis 34 points, Ibrahima Thomas qui avait joué l’année dernière à l’AS Police du Mali, et les jeunes, montre qu’on est dans la très bonne direction.”