Le Sénégal a brillamment décroché sa place en demi-finale de l’Afrobasket masculin 2025 en dominant le Nigeria (91-71). Portés par un Brancou Badio étincelant et un collectif solide, les Lions ont imposé leur loi. Prochain défi : un derby ouest-africain bouillant face au Mali, pour une place en finale.
Le Sénégal a confirmé son statut de sérieux prétendant au titre lors de l’Afrobasket masculin 2025. Opposés au Nigeria en quart de finale, les Lions ont livré une prestation solide et collective, s’imposant 91 à 71. Les hommes de Ngagne Desagana Diop ont dominé leur adversaire du début à la fin, démontrant à la fois rigueur défensive et efficacité offensive.
Un départ tonitruant
Dès l’entame, le Sénégal a pris les commandes grâce à un Brancou Badio intenable. Véritable chef d’orchestre de l’attaque sénégalaise, il a terminé la rencontre avec 29 points, 5 passes décisives et 4 rebonds, affichant un incroyable sang-froid dans les moments clés. Soutenu par un Jean-Jacques Boissy inspiré (23 points et une belle adresse à mi-distance), le duo a mis le feu à la défense nigériane.
Face à eux, les Nigérians ont tenté de s’accrocher, notamment grâce à Stan Okoye (15 points) et Martins Igbanu (13 points). Mais leur maladresse au tir, symbolisée par un faible 35,6% de réussite globale, a rapidement creusé l’écart. Les Lions, eux, affichaient un impressionnant 47% d’adresse et une domination dans le secteur intérieur.
Le banc sénégalais répond présent
Autre motif de satisfaction pour le staff sénégalais : la profondeur de banc. Moustapha Diop, précieux dans la raquette (14 points, 10 rebonds), et Ibou Badji, intraitable en défense avec 5 contres, ont parfaitement complété les titulaires. Amar Sylla et Ibrahima Faye ont également apporté leur intensité habituelle, permettant au Sénégal de maintenir un rythme constant malgré les rotations.
À l’inverse, le Nigeria a souffert d’un manque de cohésion et de solutions offensives. Les pertes de balle (14 au total) et l’incapacité à rivaliser aux rebonds (53 pour le Sénégal contre 35) ont scellé le sort du match.
Une défense hermétique
Si l’attaque a brillé, c’est surtout la défense sénégalaise qui a impressionné. Les Lions ont muselé les shooteurs nigérians, limitant Caleb Agada et Ike Nwamu à des pourcentages faméliques derrière l’arc (respectivement 22% et 14%). À chaque tentative de retour du Nigeria, la muraille verte se dressait, forçant des tirs compliqués et punissant les approximations.
Ngagne Desagana Diop pouvait sourire à la sirène finale : ses hommes ont respecté à la lettre le plan de jeu, imposant leur tempo et maîtrisant la rencontre.
Projection sur la demi-finale contre le Mali
Grâce à ce succès, le Sénégal se hisse en demi-finale où l’attend un voisin bien connu : le Mali. Les Aigles, surprenants depuis le début du tournoi, ont éliminé la Côte d’Ivoire et se présentent avec une confiance grandissante. Leur force repose sur la puissance athlétique de leurs intérieurs et une jeunesse décomplexée.
Le duel s’annonce explosif. Les Maliens tenteront d’imposer leur intensité physique et leur vitesse en transition. Mais le Sénégal, fort de son expérience et de ses individualités, part favori. La clé sera de contenir les pénétrations adverses et de maintenir l’adresse extérieure, arme décisive face aux défenses resserrées.
Pour les Lions, cette demi-finale est plus qu’un simple match : c’est une opportunité d’écrire une nouvelle page de l’histoire du basketball sénégalais. Avec un Badio en pleine confiance, un Boissy en pleine maturité et un collectif parfaitement huilé, les supporters rêvent déjà d’une finale continentale. Mais avant d’y penser, il faudra franchir l’obstacle malien, qui n’a rien d’un simple sparring-partner.
Une chose est sûre : le Sénégal a envoyé un message fort à ses rivaux. L’ambition est claire, l’objectif assumé : décrocher un nouveau sacre africain.













