L’absence de grands groupes de presse de la liste provisoire des médias reconnus par l’Etat fait grincer des dents. C’est l’administratrice du groupe 3M qui a fait entendre sa voix. Maïmouna Ndour Faye, directrice des supports 7tv et Az actu, savonne le ministre qu’elle accuse de vouloir museler la presse privée.
Le Quotidien, 7tv, Dmedia, Source A, L’As… ne sont pas sur la short-List des médias conformes au Code de la presse établie par le nouveau régime. Sonnée par cette nouvelle, la fondatrice du Groupe 3M Universel (7TV, Az actu) attaque directement le ministre. «Ce n’est pas au ministre de décider de la légalité ou non d’un média. Le ministre, depuis qu’il est en fonction, a toujours ignoré le patronat de la presse, c’est sa démarche. En bon gentleman, il pouvait présenter la liste provisoire aux différentes entités qui composent la corporation pour discussion avant publication», dénonce MNF.
Toutes griffes dehors, Maïmouna Ndour Faye accuse le régime de vouloir liquider le patronat de presse. «Cette tentative de liquidation de la presse privée par le nouveau régime ne passera pas. Le régime a commencé par suspendre les contrats de convention, nous avons résisté. Cette fois, encore, nous allons mener le combat. Nous n’acceptons pas que quelqu’un nous prive de notre passion. Le nouveau régime est mal placé pour supprimer des médias, car, il a profité de ces tribunes pour faire entendre sa voix. Je ne suis pas surprise», s’est-elle désolée avant d’ajouter : «nous allons attaquer cette décision pour abus de pouvoir. C’est un des combats, mais la vraie bataille, c’est celle de la démocratie et de la liberté de la presse. Il faut que les autorités sachent que nous ne céderons pas et nous allons nous battre, car il s’agit de notre passion et de notre métier qui sont menacés», a-t-elle indiqué.
Revenant sur l’inscription sur la plateforme mise en place, la patronne du groupe 3M Universel (7TV, Az actu) révèle ses difficultés à se faire enregistrer. «Nous avions d’énormes difficultés pour nous enregistrer dans la plateforme parce qu’il y a une différence entre ce qu’ils considèrent et ce que dit le Code de la presse. Ils étaient obligés de mettre en place une entité d’assistance technique. Nous, télévisions, sommes obligés d’utiliser les mêmes informations pour les deux postes, alors qu’il y a une différence d’appellation selon le support (journal, radio, tv, site internet). Ils étaient obligés de nous enregistrer hors cadre, parce que le cadre de la plateforme n’est pas adapté à recueillir certaines informations. Ce qui pouvait être évité s’il avait accepté d’avoir une discussion avec nous. Je suis désolé qu’ils ne soient pas des spécialistes des médias», regrette Maïmouna Ndour Faye.
Baye Modou SARR










